La Princesse de Clèves, écrit en 1678, est le premier roman d'analyse psychologique. En effet, la peinture du cœur humain en est le principal objet. Après 1660, le genre romanesque français connaît une profonde mutation : les pastorales ont fait leur temps, et on leur préfère dorénavant les « nouvelles » (qui sont pour nous les actuels « romans ») à la narration simple et linéaire, proche de la concentration tragique. La Princesse de Clèves en est l'un des archétypes les plus connus.
L'extrait que nous commenterons se situe dans la première partie du roman ; il s'agit de la célèbre scène de première rencontre, un motif récurrent du genre romanesque. L'extrait se situe pages 40 à 42 de l'édition Pocket Classiques, de « Elle passa tout le jour des fiançailles […] » à « […] il fit, en peu de temps, une grande impression dans son cœur. »
Mme de la Fayette compose par paragraphes ; les deux premiers marquent la rencontre entre Mme de Clèves et M. de Nemours, les deux suivants font office de transition lorsque le Roi et la Reine les font se présenter, l'avant dernier paragraphe montre la réaction des personnages alentour, et l'extrait se termine sur le lendemain, sur les répercussions de la rencontre.
Notre problématique se proposera d'étudier le caractère extraordinaire de cette première rencontre, qui provoque un état second aussi bien chez Mme de Clèves et M. de Nemours que chez les spectateurs de la scène.
[...] La princesse de Cleves, explication de texte : la scène de rencontre La Princesse de Clèves, écrit en 1678, est le premier roman d'analyse psychologique. En effet, la peinture du cœur humain en est le principal objet. Après 1660, le genre romanesque français connaît une profonde mutation : les pastorales ont fait leur temps, et on leur préfère dorénavant les nouvelles (qui sont pour nous les actuels romans à la narration simple et linéaire, proche de la concentration tragique. La Princesse de Clèves en est l'un des archétypes les plus connus. [...]
[...] Mme de la Fayette annonce ainsi la suite et l'intérêt du roman : une peinture honnête et profonde du cœur humain. [...]
[...] Et puisqu'ils ont leur place à la Cour, Mme de Clèves et M. de Nemours se retrouvent toujours aux mêmes lieux, aux mêmes heures : ils ne peuvent échapper l'un à l'autre sans échapper de même à la vie de Cour. Ainsi, chaque jour, Mme de Clèves le vit avec toutes ses qualités physiques, ses talents pour certains pour certains jeux et pour le maniement des armes, mais aussi elle entendit ses qualités intellectuelles. Cette remarque est un écho à Mme de la Fayette qui elle- même fréquentait les salons littéraires et estimait cette qualité de l'art de la conversation. [...]
[...] de Nemours que chez les spectateurs de la scène. I. Une scène de rencontre extraordinaire On note à première vue le flou surprenant de la description de Mme de Clèves. On nous dit qu'elle est admirée pour sa beauté et sa parure mais ni l'un ni l'autre ne seront décrits dans ce passage. De même, on remarque que cette journée passée à se parer ne tient qu'en une ligne, face aux deux pages entières qui serviront à narrer la rencontre. [...]
[...] Malgré l'agitation générale produite par l'entrée du nouvel arrivant, Mme de Clèves ne se laisse pas perturber et continue de danser avec M. de Guise. Mme de Clèves ne fait que suivre les conventions sociales de l'époque : elle ne montre aucun étonnement, aucun embarras. A la fin de la danse, l'attention de Mme de Clèves se porte enfin sur M. de Nemours. Celui-ci fait grande impression ; elle se tourna et vit un homme qu'elle crut d'abord ne pouvoir être que M. [...]
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