Préambule, Les confessions, projet, Rousseau
Rousseau expose son sujet, et son sujet, c'est lui. Dans le premier paragraphe, l'auteur utilise la première personne « je », qui représente le narrateur, qui expose au lecteur son sujet : lui. Cela se voit aux lignes 2 et 3 avec la graduation et la mise en scène dans une forme de suspense. Cette graduation est marquée par la répétition « homme » et par le jeu des déterminants qui passent de l'indéfini au démonstratif, et enfin par le pronom réfléchi tonique « moi ».
La présentation du sujet est renforcée par la répétition « moi » en attaque de paragraphe et par la phrase nominale extrêmement courte : « Moi seul ».
[...] Le recours à deux structures négatives inscrit son ouvrage dans la temporalité. Son projet est sans précédant. Il n'imite personne et son projet ne pourra pas être imité. La négation se justifie par l'unicité de Rousseau : Rousseau met en scène son propre jugement dernier. Un poncif lors d'un préambule est d'écrire, justifier l'écriture par l'approche de la mort (ex : Montaigne, Casanova). Son projet lui est différent car il écrit non pas pour écrire une trace mais pour laisser un témoignage. [...]
[...] Tout le jeu des comparaisons le place de façon à le mettre en exergue, à le montrer différent. En effet, dans le troisième paragraphe, il se place en position de commandement. Il est tout seul contre les autres, ce qui est une posture choisie car c'est un moyen de se montrer en tant qu'être exceptionnel. La revendication de son pouvoir peut être montré par l'utilisation d'un discours de type injonctif, par le subjonctif présent : « que la trompette du jugement dernier sonne » ; « qu'ils rougissent », et par les nombreux rythmes binaires et tertiaires qui donnent un air solennel au texte : « Voilà ce que j'ai fais ». [...]
[...] On retrouve une obsession de la vérité, montré par l'utilisation d'un réseau lexical du dévouement. Le but de son texte est de jouer son propre avocat, une volonté de tout dire, avec des jeux d'antithèses et de contrastes dans les rythmes binaires. On retrouve un vocabulaire manichéen (le bien et le mal) : « vrai-faux » ; « mauvais . faux ». Le tout est martelé par les répétitions en fin de phrases. Cette revendication de la franchise est au plus haut car Rousseau est le fondateur du romantisme, avec un siècle d'avance, ce qui se voit par la convocation de la nature pour échapper à la société car celle-ci corrompt l'homme. [...]
[...] Préambule Les confessions, Rousseau Comment, tout en exposant son projet, Rousseau se dévoile t-il ? Un préambule classique Rousseau expose son sujet Rousseau expose son sujet, et son sujet, c'est lui. Dans le premier paragraphe, l'auteur utilise la première personne « je », qui représente le narrateur, qui expose au lecteur son sujet : lui. Cela se voit aux lignes 2 et 3 avec la graduation et la mise en scène dans une forme de suspense. Cette graduation est marquée par la répétition « homme » et par le jeu des déterminants qui passent de l'indéfini au démonstratif, et enfin par le pronom réfléchi tonique « moi ». [...]
[...] Séduire le lecteur Les confessions s'adressent à tout le monde, ainsi qu'à Dieu. Elles donnent aux hommes le rôle de juge, quelque chose d'intime. Les hommes sont les juges car « on ne peut juger qu'après m'avoir vu » ; « le souverain » ; « qu'ils écoutent mes confessions ». Rousseau se pose comme le meilleur des hommes. Il reproche aux hommes les misères qui lui sont arrivées : « qu'ils rougissent », dans un ton simple, neutre. Ce texte est un préambule classique . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture