littérature, violence, conscience collective, devoir de mémoire, lutte contre la violence, résilience, humanité, HLP Humanités Littérature Philosophie, catharsis, Eschyle, Primo Lévi, Germaine Tillion, La Fontaine, Ionesco, théâtre, instruction, Charlie Chaplin, Montaigne, Jean de Léry, André Gide, Aragon, Maurice Thorez, Jean Giraudoux
Combien sont-ils les littérateurs à avoir écrit la violence ? Combien ont retranscrit, avec cette encre noire et cette plume aiguisée, les plus tragiques histoires ? Il est vrai que nous pourrions remonter aux origines de l'écriture. Déjà, au Ve siècle avant Jésus Christ, Eschyle décrivait la violence la plus intime. L'acmé, peut-être, se trouvait dans le mélange habile de guerres civile et de crise familiale entre les frères ennemis pour un même trône dans Les Sept contre Thèbes. Mais si Némésis embrasse la fin de la pièce, il n'en reste qu'une vérité qui remet en question l'oeuvre et cette violence dégoulinant jusqu'aux tombeaux des protagonistes : ce n'est qu'une histoire, ce n'est pas l'Histoire. L'Histoire, de par son caractère réel, fait éclabousser l'incongruité de ses spectateurs, leur horreur même.
[...] La littérature permet donc de rétablir les faits, la réalité, et de s'opposer à la violence de l'Histoire. Enfin, la caricature de la violence que dresse la Littérature pour faire rire le lecteur lui donne l'occasion de se mettre à distance des événements historiques pour lui faire prendre conscience de l'Histoire et de sa violence. Par exemple, dans son film Le Dictateur, Charlie Chaplin caricature la figure d'Adolf Hitler qui vient de prendre le pouvoir en Allemagne. Il accentue sa gestuelle et sa manière de parler pour faire rire le spectateur. [...]
[...] Plus qu'un simple récit de l'occupation vu par le prisme de la collaboration, cet ouvrage questionne la perception de la situation de guerre absolue et d'anéantissement par l'enfant. Le traumatisme de ces années enfouies, cachées comme une tare, a fini par persuader le retraité de se livrer. Après la décrispation relative de la société sur la question de la collaboration, Buvens livre ici un récit poignant, celui d'une innocence livrée en pâture à la guerre, à la collaboration, et à la violence la plus extrême. [...]
[...] La littérature s'oppose alors à la violence en affirmant le recours à une mémoire efficiente. L'importance de la mémoire, et donc de la transmission des savoirs et des faits historiques par la Littérature, est de permettre à chacun de ne pas tomber dans une forme de manipulation de la réalité, car une bonne connaissance de la vérité des faits nous permet de ne pas croire tout ce que l'on peut nous dire et d'exercer notre esprit critique. La Littérature peut aussi se révéler être un avertissement dans l'objectif de nous apprendre à nous méfier de ce que l'on veut nous dire ou faire croire, et à ne pas succomber à la tentation de la violence. [...]
[...] La Fontaine instruit, provoque la réflexion. Seule l'Académie française le protège contre les foudres royales, car il dénonce cette injustice. À travers quelques animaux et une situation très simple, il traduit les écrits d'Étienne de la Boétie, et cette phrase de Pascal « N'ayant pu fortifier la justice, on a justifié la force » faisant réfléchir ainsi sur l'injustice et la violence de l'asservissement nombre d'enfants dans leurs salles de classe. Ainsi, l'instruction nous permet de ne pas oublier le passé, de réfléchir sur l'Histoire et de nous demander comment nous voulons que soit l'avenir de l'Humanité, en privilégiant la non-violence. [...]
[...] La Littérature apparaît dès lors comme une force d'opposition à la violence de l'Histoire : elle permet de la dénoncer, d'en prendre conscience et surtout de la condamner. La Littérature possède une force d'éveil des consciences de ses lecteurs, où la mémoire joue un rôle important. Un devoir de mémoire En effet, la mémoire joue un rôle salvateur. Elle possède, au même titre que la Littérature, un certain pouvoir. Que ce soit pour dénoncer la violence ou pour éviter d'y avoir une nouvelle fois recours, la mémoire occupe une place prépondérante dans l'opposition entre la Littérature et la violence de l'Histoire. [...]
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