Le pouvoir du personnage de roman sur le lecteur

Résumé du document

Lire au coin du feu pendant une soirée d'hiver, lire assis dans son jardin par un bel après-midi d'été, lire dans son lit le soir avant de se coucher, lire seul, ou lire entouré... si nous aimons tant lire, c'est en partie grâce aux personnages des romans. Ceux-ci possèdent sur nous un véritable pouvoir de séduction, d'attirance, d'analyse et même presque d'ensorcellement. Nous nous précipitons sur nos livres dès que nous avons le temps, pour savoir ce qu'il leur arrivera ensuite. Et lorsque nous ne lisons pas, nous rêvons, nous imaginons, nous repensons à eux. Le personnage de roman a un impact indéniable sur nous. Il ne peut pas nous laisser sans réaction, que ce soit positivement ou négativement. En 1991, Danièle Sallenave analyse le rôle et le pouvoir du personnage sur nous. Selon elle, cette influence est très forte et nous transporte.

Extraits

[...] De plus, le lecteur ne devient pas qu'une personne, mais plusieurs. B - Je deviens plusieurs personnes en lisant À travers mes lectures, à chaque nouveau roman je deviens un nouveau personnage. C'est pourquoi, comme le dit Danièle Sallenave, Grâce à la fiction, chacun porte une tête multiple sur les épaules ; il se fait une âme ouverte, un cœur régénéré Je deviens un nouvel être imaginaire à chaque lecture et retiens quelque chose de chaque personnage. On devient donc plusieurs personnages. [...]

[...] Nous nous précipitons sur nos livres dès que nous avons le temps, pour savoir ce qu'il leur arrivera ensuite. Et lorsque nous ne lisons pas, nous rêvons, nous imaginons, nous repensons à eux. Le personnage de roman a un impact indéniable sur nous. Il ne peut pas nous laisser sans réaction, que ce soit positivement ou négativement. En 1991, Danièle Sallenave analyse le rôle et le pouvoir du personnage sur nous. Selon elle, cette influence est très forte et nous transporte. Le personnage de roman trouve-t-il écho en nous au point de nous faire disparaître ? [...]

[...] Il transporte le lecteur et le fait se métamorphoser en une nouvelle personne. Cette transformation enrichit le lecteur, il lui apporte une véritable expérience du monde, une ouverture d'esprit et une grande tolérance. Mais cela n'empêche pas le lecteur de disparaître derrière ce personnage de fiction, de se laisser dominer par un être imaginaire. Le personnage ne doit pas non plus faire oublier au lecteur qui il est. Le personnage de lecture peut-il avoir suffisamment de pouvoir pour faire oublier au lecteur qui il est ? [...]

[...] B - Grâce au personnage, le roman peut se faire l'expérience du monde Un livre est ce qui nous permet d'élargir notre univers. J'apprends le monde en lisant et en grande partie grâce aux personnages. Danièle Sallenave dit C'est par lui (le personnage) que le roman peut se faire l'expérience du monde en m'obligeant moi aussi à devenir un être imaginaire Il est indéniable que de nous substituer à un personnage nous enrichit. Nous découvrons de nouveaux caractères en nous, de nouvelles facettes cachées de notre personnalité. [...]

[...] Le rejet s'explique par le fait que nous n'approuvons pas ce qu'un personnage fait, car son comportement ou son caractère est contraire à nos codes de morale et d'éthique. Le rejet peut aussi venir d'un dégoût physique. A cela, nous nous opposons à lui et nous imaginons de quelle façon nous aurions agi à sa place. Le comportement de Julien Sorel par exemple ne peut être approuvé, car tout au long du roman, il s'emploie à manipuler et déchirer les autres. [...]