Cette dissertation traite de la problématique suivante : Dans le « Pouvoir des Fables », La Fontaine écrit : « Le monde est vieux, dit-on, je le crois / Cependant il faut l'amuser encore comme un enfant. ». D'après votre lecture des Fables et du parcours « Imagination et pensées du XVIIème siècle », pensez-vous que l'imagination serve seulement à distraire et à « amuser » ? Le corpus est les fables de La Fontaine du livre VII au livre XI.
[...] Tout d'abord, l'imagination permet de capter le lecteur par sa force évocatrice. L'invention aide à créer un monde imaginaire qui nous éloigne et nous détache de la réalité aux limites bien circonscrites. Découvrir un tout autre univers occupe notre esprit et l'alimente de nouveaux concepts, encore peut être jamais envisagés. Cela ne laisse pas l'ennui s'installer, au contraire, notre curiosité est en exaltée. En effet, inventer l'irréel nous attire, l'être humain aime exploiter cette capacité à travers sa liberté de concevoir. [...]
[...] A cette époque l'un des sujets les plus contestés était le roi Louis XIV et sa cour. Ainsi, Jean de la Fontaine, ne se ne gênât pas de donner son avis grâce à la virtuosité de ses talents de conteur. Par exemple, c'est le cas dans « Les Obsèques de la Lionne », XIV, Livre VIII. Dans celle-ci, on assiste à l'enterrement de la lionne, la femme du roi. Il s'attaque et critique l'hypocrisie de la cour, et de ses courtisans, quand il fait rimer (vers.19-20) l'« être » et le « paraitre ». [...]
[...] Le singe est la figure même des courtisans flatteurs. En plus de représenter des personnes réelles, comme pour ces deux premiers exemples, sous forme de personnages allégoriques, il leur a été attribué des caractéristiques humaines. Ils peuvent notamment parler, vivre comme nous tous et garder leurs particularités animales. Par exemple, le lion peut toujours utiliser sa « griffe ». Par transposition, ils ont la capacité d'adopter aussi des comportements des hommes. Ainsi, d'une façon plus psychique les mœurs humaines sont mises en avant. [...]
[...] Partant de cela, on retrouve dans ses Fables l'application de ce principe. En effet, il mélange plusieurs éléments pour réussir son intention première : divertir le lecteur grâce à l'imagination. Ce poète joue sur l'alternance des versifications, tantôt des octosyllabes tantôt des alexandrins selon qu'il veuille que son vers soit brut de sens ou non. Dans certains de ses récits, comme dans « Le Savetier et le Financier », II, Livre VIII, il respecte le schéma narratif espéré. Des vers 1 à 13, il nous présente la situation initiale : la présentation opposée de deux types sociaux, le cordonnier et le financier. [...]
[...] Ensuite, dans une fable on distingue une ou plusieurs morale(s). Dans le cas où elle est explicite, l'auteur exprimera clairement son avis, ce qui évite les incompréhensions et ne pousse à aucune contestation. A l'inverse, une morale implicite incite le lecteur et son esprit à raisonner. Dans les deux cas, le moraliste présente des idées universelles qui sont garantes de valeurs morales. En effet, les leçons de vie que l'on a pu vivre définissent qui nous sommes aujourd'hui. Si nous ne sommes pas ce que nous savons, alors nous pouvons avoir tort et nous tromper. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture