Un essai littéraire qui s'appuie sur "L'Homme révolté" de Camus. Trois parties contenant plusieurs références sont rédigées (le côté négatif du révolté, sa révolte contre les autres, sa révolte contre lui-même) afin de répondre à la problématique suivante: "Pourquoi le révolté est-il souvent un personnage représenté de manière positive plutôt que négative dans la littérature?".
[...] Nous pourrions alors nous demander pourquoi le révolté est souvent un personnage représenté de manière positive plutôt que négative dans la littérature. Afin de répondre, nous allons tout d'abord nous intéresser au côté négatif du personnage révolté, puis sa révolte contre les autres pour le bien universel et enfin sa révolte plus intime contre lui-même. Pour commencer, plusieurs problèmes avec le révolté peuvent être soulevés : nous pouvons déjà nous questionner sur la légitimité de sa révolte, d'où la thématique de la subjectivité évoquée dans le texte avec un champ lexical qui reflète cette pensée : « jugée » (l.13), « certitude confuse » (l.13-14), « impression » (l.14), « sentiment » (l.16). [...]
[...] C'est notamment l'idée qu'on retrouvera dans les romans de dystopie dans lesquels le héros se révolte contre un régime qui prive les citoyens de leurs droits : c'est la lutte pour la liberté, pour faire en sorte de retrouver son humanité et ses droits fondamentaux. Nous pouvons également penser à une autre forme de lutte. Dans la littérature, le personnage de Jean Valjean du roman Les Misérables, écrit par Victor Hugo, est très connu. Cela étant dit, étant un forçat, pourquoi est-il un personnage représenté en tant que héros ? [...]
[...] Le texte peut même être interprété comme le réveil de la conscience qui se rend compte que l'inconscient prend le dessus, ce pourquoi on trouverait « soudain inacceptable un nouveau commandement » (l.3). En conclusion, nous avons tendance à nous mettre du côté du révolté car il représente l'espoir, c'est un symbole de la liberté, de l'émancipation, du changement, de l'amélioration. Il se bat contre les autres et aussi contre lui-même pour un progrès personnel ou global. Bien que le personnage révolté puisse posséder des caractéristiques négatives, les œuvres littéraires vont surtout se concentrer sur son côté positif, ou du moins sa finalité fructueuse. [...]
[...] Maintenant, nous allons voir pourquoi on choisit généralement de représenter une figure révoltée positive dans le monde de la littérature. Pour revenir à l'essentiel, Camus débute son écrit par une définition de ce qu'est cet homme révolté dont il est question à l'aide d'une antithèse, de la ligne 1 à 2 : « Un homme qui dit non. Mais s'il refuse, il ne renonce pas : c'est aussi un homme qui dit oui, dès son premier mouvement. » On a aussi une définition du « non », un « non » qui « affirme l'existence d'une frontière » une « limite » (l.9) ayant été dépassée par un oppresseur. [...]
[...] Dans tous les cas, son personnage reste relativement antipathique au début de l'histoire. C'est seulement par la suite que son caractère évolue et que sa révolte semble bien justifiée. Ce n'est donc pas uniquement contre l'autorité qu'il s'est révolté, mais aussi contre lui-même, contre ce qu'il était auparavant, et cela en fait une révolte positive. C'est un thème que l'on retrouve souvent dans la littérature : l'homme qui se révolte contre sa mauvaise nature afin de s'améliorer, et le fait que cet homme soit imparfait le rend plus réaliste, c'est donc plus facile de s'y identifier. [...]
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