Flaubert, auteur, roman, XXe siècle, xixe siècle, narration, Les misérables, Victor Hugo, Balzac, Eugénie Grandet, entre-deux-guerres, perspectivisme narratif, André Gide, Faux-Monnayeurs, polyphonie, Freud, Les jeunes filles, Henry de Montherlant, Pierre Costals, Andrée Hacquebaut, Pierre Jean Jouve, Paulina 1880, Louis Aragon, Les cloches de Bâle, Voyage au bout de la nuit, Louis-Ferdinand Céline, Proust, Du côté de chez Swann
« L'auteur, dans son oeuvre, doit être comme Dieu dans l'univers, présent partout, et visible nulle part. » Dans sa lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie datant de 1857, Gustave Flaubert aborde l'aspect du rôle de l'auteur dans le roman, et l'importance de sa subtilité dans la création littéraire. Au dix-neuvième siècle, la narration était souvent linéaire, avec un seul point de vue narratif dominant, tel que dans l'oeuvre Les Misérables de Victor Hugo ou encore dans Eugénie Grandet de Honoré de Balzac. C'est au siècle suivant qu'opère une révolution énonciative dans le monde romanesque : grâce aux recherches apportées par Freud sur les profondeurs de l'esprit ou encore grâce aux apports du roman russe sur la complexité de la conscience humaine, le roman de l'entre-deux-guerres tend vers une peinture de l'intériorité, de ce que l'Homme garde d'intime.
[...] Cette alternance constante du dialogue entre Pierre et Andrée, parfois avec d'autres femmes comme Thérèse Pantevin, d'autres fois avec des amis de Costals, enrichit le récit en changeant l'angle de vue fréquemment et en nous donnant à entendre chacune de leurs versions. Le contenu diffère autant dans sa forme que dans sa visée, et constitue ainsi la polyphonie retrouvée dans ce je qui exprime une multitudes de voix différentes. L'auteur peut également faire le choix du monologue intérieur, afin de pleinement montrer la psychologie de ses personnages. Grâce au monologue intérieur, on est au plus proche de l'inconscient des acteurs de l'histoire, on connait leurs pensées les plus intimes. [...]
[...] Catherine voit à tort le travail des prolétaires comme la chaîne de l'esclave ( L'esclave amoureux de sa chaîne, de son boulot! ) Or, Victor lui montre que travailler n'est pas seulement une nécessité mais aussi un moyen de combattre l'oisiveté. Catherine, qui n'a jamais travaillé comme Victor, se retrouve perdue dans un monde qu'elle pensait connaître. Il s'avère que ses conceptions sur le monde prolétaire étaient fausses, et c'est en entrant en contact avec celui-ci qu'elle se rend compte de son erreur. [...]
[...] Le lecteur est véritablement placé à l'intérieur du monde mental des protagonistes. Le monologue intérieur enrichit les traits de caractère non seulement en donnant accès à la vie psychique des personnages à l'état brut, mais également en montrant leurs pensées immédiates, antérieures à toute organisation logique. Ce procédé de narration littéraire est la marque du surréalisme. Pierre Jean Jouve écrit en 1925 Paulina 1880, une oeuvre contant l'histoire d'une jeune femme italienne qui s'éprend d'un amour passionné pour le comte Michele, un homme marié. [...]
[...] Pourquoi est-il important pour les auteurs de l'entre-deux-guerres de présenter l'histoire du roman à travers les perspectives individuelles des personnages ? L'auteur, dans son œuvre, doit être comme Dieu dans l'univers, présent partout, et visible nulle part. Dans sa lettre à Mademoiselle Leroyer de Chantepie datant de 1857, Gustave Flaubert aborde l'aspect du rôle de l'auteur dans le roman, et l'importance de sa subtilité dans la création littéraire. Au dix-neuvième siècle, la narration était souvent linéaire, avec un seul point de vue narratif dominant, tel que dans l'œuvre Les Misérables de Victor Hugo ou encore dans Eugénie Grandet de Honoré de Balzac. [...]
[...] Et à tout hasard il ajoutait à toutes ses expressions de physionomie l'offre d'un sourire inconditionnel (...) . Nous découvrons les événements à travers les yeux de Swann mais aussi de nombreux autres personnages, nous permettant de comprendre toutes les nuances de leur émotions. La polyphonie enrichit les informations données par le roman grâce au style de narration, mais également par des procédés comme des analepses. En effet, Marcel Proust choisit de montrer le passé des personnages: C'est ainsi que, sur les conseils qu'une mère prévoyante lui avait donnés quand il avait quitté sa province, il ne laissait jamais passer soit une locution ou un nom propre qui lui étaient inconnus, sans tâcher de se faire documenter sur eux. [...]
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