Dissertation de Littérature de niveau Lycée sur le statut du poète et sa fonction.
[...] Cette nouvelle casquette qui lui ai attribuée résulte du fait qu'il recherche de manière frénétique le beau dans ce qui l'entour, c'est à dire un monde sombre et terre-à-terre. Cette idée fut résumée par Alfred de Musset dans une magnifique formulation : faire une perle d'une larme cette dernière étant tirée des Poésies nouvelles. Pour arriver à ce résultat, le poète plonge dans les méandres de la société avec une détermination certaine que nous a retranscrit tout d'abord Alfred de Vigny dans Chatterton, pièce dans laquelle se déroule un débat sur la condition du poète. [...]
[...] Ceci nous permet de nous diriger vers notre troisième partie qui sera consacrée à la relation entre le poète et la société. Cette dernière semble comporter deux visages ; on observe tout d'abord une dévotion quasi-totale du poète envers la société, il lui offre sa vie comme l'avança Musset dans ses Poésies Nouvelles. De même, dans son poème Cortège tiré d'Alcools, Guillaume Apollinaire explique que lui, poète, à l'impression de n'exister qu'au travers les autres et que c'est au contacte de la société qu'il se forma : on me bâtit peu à peu comme on élève une tour D'autre part, la dévotion pour la société se ressent aussi dans les engagements que prennent les poètes, les causes qu'ils défendent, cette idée étant abordée par Paul Eluard dans la préface de L'Honneur des poètes ; le poète, grâce à son absolu pouvoir sur les mots crie, accuse, espère Nous parlions précédemment de deux faciès ; Chatterton d'Alfred de Vigny va nous offrir une parfaite transition. [...]
[...] Au préalable, il est important de remarquer que le statut du poète subit une grande évolution ; nous analyserons cette dernière en prenant pour repère un siècle faute de date précise : le 19éme. Avant ce dernier, le poète était comme un serviteur de forces supérieures, comme en atteste Platon dans Ion : il n'est en état de composer avant de se sentir inspiré par le dieu, d'avoir perdu la raison et d'être dépossédé de l'intelligence qui est en lui Toutefois, au 19éme siècle, Hugo affirme que le poète pense ce dans le poème I des Rayons et les Ombres, et qu'il est capable de prendre un certain recul, de telle façon qu'il plaint ses contempteurs frivoles Dans un sens analogue, Rimbaud, dans sa lettre à P. [...]
[...] La condition de poète serait-elle donc un choix de vie, ou plutôt de sacrifice que font ces hommes dans un élan d'humanisme ? Nombre de poètes furent rongés par leur art ou pire encore, méconnus de leur vivant. [...]
[...] Le poète fait, depuis des siècles, couler beaucoup d'encre, ce par le fait qu'il occupe une place marginale et atypique dans la société, qu'il possède une personnalité difficile à cerner car n'entrant pas dans les catégories communes. Il est une chose étrange, et pourtant nous allons chercher à le déterminer. Pour cela, nous aborderons tout d'abord sa fonction, c'est à dire, en premier lieu son rôle d'intermédiaire entre ciel et terre, puis en second lieu sa fonction de chercheur. Une troisième partie nous permettra par la suite de définir la relation qu'il entretient avec la société. [...]
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