La poésie est un genre particulier dont on peut dire qu'il est souvent considéré comme étant réservé à une catégorie de personnes précise et restreinte, du fait de son style, du langage utilisé.
[...] La poésie dénonce le racisme par exemple, mais avec modération, vu de notre époque. La poésie est une mine de données historiques et de légendes puisées jusqu'au commencement de l'ouverture de l'esprit des Hommes. Dès lors qu'ils sont parvenus à trouver un endroit où vivre en groupe, allumer un feu, élever des animaux, les premières réflexions sur leur origine sont apparues. Ils se sont tournés vers des questions moins matérielles et plus philosophiques. Les premiers poèmes étaient également des récits de rêves, des interrogations sur le ciel par exemple, ou bien la possibilité qu'un rocher, une plante abrite une âme. [...]
[...] Dans Les Contemplations son analyse du langage poétique est parallèle au contraste qui divise la société. Avec hargne, il s'en prend aux aristocrates dont il est pourtant assez proche du point de vue social, et défend le peuple. On peut presque considérer certains de ses poèmes comme un véritable appel à la révolution. La poésie est son outil pour dénoncer les injustices qui sont bien réelles et dictent la vie de chaque personne. La poésie est telle un soleil qui apporte réconfort à ceux qui pleurent, prisonniers de leur monde réel. [...]
[...] La poésie a donc un double rôle. D'abord celui de faire rêver le lecteur, le transporter dans un univers magique ou rien n'est impossible, en faisant partager des émotions, tout cela dans un langage et un style spécifiques. Ensuite, cet écart par rapport à la réalité est accompagné d'une analyse plus profonde de l'ordinaire, de l'invisible, du silencieux. Pour conclure, la poésie nous éloigne du réel, nous fait prendre du recul, pour observer les choses sous un autre angle, afin de mieux comprendre cette réalité. [...]
[...] Cette frontière est l'objet d'un extrait de Les Contemplations de Victor Hugo : Les mots bien ou mal nés, vivaient parqués en castes ; Les uns nobles, [ ] ayant le décorum pour loi, Et montant à Versaille aux carrosses du roi ; Les autres, tas de geux, drôles patibulaires, Habitant les patois [ ] Le lexique employé est également absent des conversations entre voisins de rue. Le vocabulaire est recherché, retrouvé au cœur d'œuvres antiques ou bien innovant, mais toujours esthétique et original. La vague sera appelée la lame Les figures de styles sont omniprésentes, surtout les métaphores et les personnifications, pour renforcer les images créées. A la première approche, la poésie est un éloignement pur et simple du réel. Tout ce qui constitue notre univers commun est transformé, depuis la langue jusqu'à la pensée. [...]
[...] L'opposition est donc très forte, entre la foule des citoyens, dont l'existence est formée de luttes et de malheurs quotidiens, la dure et simple vérité, alors que les poètes leur paraissent bien loin, réfugiés dans leur monde utopique. Pour illustrer cette vision il faut citer Théophile Gautier, qui dans Le poète et la foule rapporte la voix unie du peuple : Rêveur, à quoi sers-tu ? La situation économique et sociale des poètes leur a en tous cas permis d'apprendre à 0lire et à écrire. Sans cette éducation il leur aurait été impossible d'aller encore plus loin, parfois même jusqu'à inventer leurs propres expressions. [...]
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