poésie, les parures de la vérité, surréaliste
Les œuvres de Salvador Dali, Peintre du Chaos, permettent d'alimenter l'illusion ou la prétention de pouvoir s'y baigner, de s'élancer dans des interprétations d'images chimériques. Toute volonté du peintre restituée par chaque coup de pinceau, peut amener ; dès lors ; vers des mosaïques de temps et de pensées imagées insuffisamment expérimentée.
La poésie surréaliste grâce à son rejet des règles fournit l'énergie nécessaire à l'extase poétique abondant de vierges espaces. Elle délaisse cette tendance à la désintégration des mélanges de formes.
[...] On a planté ces rites de la perdition. Le prédateur changera la couleur de la terre. Vous êtes conçus âmes errantes. Vous êtes rendus moines servants. Intense Faveur Dans le rang des éperdus de fantaisie, Au coin des réalités personnelles, Dernier refuge pour les masses fructueuses, On brille en silence, on charge la poterie rayonnante en vue de s'éclater en mémoire des martyrs inconnus, Et ceux frontaliers avec " l'imagination corrompue " de certaines âmes. Ceux qui rivalisent avec les usines du super pouvoir acclamé. [...]
[...] Relis la charte de l'embaumée. Une vision de l'éternel éphémère. Une ruée des justes infortunés. Esquisses des rempares au ciel contigu. L'horizontal La pincée de temps arrachée à la joie du nouveau né. Une palette de sorts aux revers insolites. On a tant bu de verres à l'éclat envié, Ternes durant ces décennies broyées. On a failli au sacre et le sabre de nos âmes apitoyées forgé au levé du premier pilier est mou. Révérence pour l'inouï régénérateur. Une poussière de ses pas rendra le sabre dur Et le sacre à l'éloge du pur. [...]
[...] Mais revenons à ces textes et à la part faite au Voir. Plusieurs textes sont précédés de représentations picturales qui devraient évoquer quelque chose de l'indicible des mots comme dirait Lessing dans son célèbre Laocoon traitant, à travers le groupe sculptural Laocoon, du rapport de la poésie au visible. Le texte fracture du dessus par exemple, nous expose un spectacle de crânes, de mains chaudes et de restes. Une déchéance au-dessus de laquelle se lèvera du nouveau ? Peut-être, en tout cas ce tableau de Dali préfigurerait ici le texte par la conjugaison de la déconfiture de ces membres et de leur solidarité élevant cette tête tendue vers le ciel, serait-ce une autre intertextualité avec la vision faustienne de l'Homme tiraillé entre ciel et terre qui sous-tend les deux textes ? [...]
[...] Des souffles virevoltants de la flore, un vent à la cadence exaltante et extatique régnait en potentat. Les présences. On les a revu ces témoins des fièvres puériles. Nos corps étaient liés aux prismes protecteurs, On s'y garrottait si ardemment, On dételle nos succinctes saisons louées en nous résumant à nos âpres subsistances. Passagers, cris Tout au long des veillées du presbyte, L'odeur de l'instant moisit. Tout au long des vagues d'air asséché, Les murailles de la citadelle aux enfers Surgissent depuis les brumes rougeâtres. [...]
[...] Autour des miens Couche de base Soufflez moi les nerfs de la raison. Flux intenses Prêchez dans les égouts. Je brûle Et dans mes mains, vérités et cendres. Critique Passez à la basse rive, laissez vous piétiner. Peau Morte acharnée chaude contagieuse. Regards Troublants perçants, changeons nos sens. Choque La cessation est foudroyante de virtuosité, cent vies réunies la déifient. Pensée fantaisiste (Anges sataniques) Camouflés en blanc, ce sont les rimes de la cruauté. Comblez moi d'avidité, vos desideratas pitoyables. [...]
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