La poésie est la première forme d'expression écrite apparue en Occident. Dès le VIIe siècle avant J.C., Homère écrit les épopées de L'Iliade et de L'Odyssée et Hésiode réalise La Théogonie. La mythologie présente Orphée comme l'inventeur de la poésie qui est, en effet, associée à la musique dès ses débuts (cf. la lyre d'Orphée). Au Moyen-Âge, on retrouve des ballades (e.g. la Chanson de Rolland), des sérénades, etc., et aujourd'hui, certains poèmes sont mis en musique, comme Mon petit village chanté par et issu de l'oeuvre Les Regrets de Du Bellay.
Derrière hexamètres dactyliques, sonnets, alternances de rimes masculines et féminines, codifiés par la Pléiade au XVIe siècle, le lyrisme s'est souvent imposé comme aspect poétique majeur. Les contraintes de versification n'ont pas empêché les poètes d'exprimer leurs sentiments personnels. Ce n'est que tardivement, à partir du XIXe siècle, que les sujets prosaïques et impersonnels se font une place plus importante dans la littérature poétique.
La question à laquelle nous essayons ici de répondre est la suivante : dans quelle mesure peut-on
encore parler de poésie en l'absence de lyrisme ?
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Le mot poésie vient du grec poiein et signifie création. Le poème est une réalisation du poète, qui souhaite coucher ses pensées et sentiments sur papier. À la manière dont nous tenons un journal intime, le poète tient un recueil, grâce auquel il nous invite à partager ses émotions. Dans Les Regrets, Du Bellay, qui séjourne à Rome, avoue sa peine et sa nostalgie lorsqu'il pense à son village natal.
"Quand reverrai-je, hélas ! de mon petit village
Fumer la cheminée..."
Ces deux vers contiennent le pronom personnel sujet de la première personne "je", l'exclamation "hélas" et un enjambement mettant en valeur le mot "village" à la fin de l'alexandrin. La plainte du poète relève de la poésie élégiaque.
Les romantiques, au XIXe siècle, sont des poètes tourmentés qui font de leurs poèmes de véritables flots de sentiments. Le Lac, poème le plus connu de Lamartine, regorge d'amour et de peine face à la fuite du temps (...)
[...] C'est une des fonctions que peut prendre la poésie, bien loin de l'expression du Soi. La poésie peut devenir un véritable combat. Durant la Seconde Guerre mondiale, des avions avaient ainsi largué des centaines de poèmes Liberté de Paul Éluard. La poésie se fait espoir et lutte. On pense notamment à Victor Hugo et à son poème Melancholia, issu de son ouvrage Les Contemplations : «Accroupis sous les dents d'une machine sombre, Monstre hideux qui mâche on ne sait quoi dans l'ombre, Innocents dans un bagne, anges dans un enfer, Ils travaillent.» L'auteur dénonce l'atrocité du travail des enfants. [...]
[...] Enfin, le rejet de «Ils travaillent» pose le problème auquel est consacré le poème. Le poète n'est pas seulement un rêveur. Il peut jouer un rôle social, voire politique. C'est ainsi que, au-delà d'un simple étalement de sentiments, la poésie se fait critique, satirique, engagée, et présente donc le pouvoir de faire réagir et d'émouvoir. IV. Conclusion La poésie disparaît des librairies et est de moins en moins lue. Quel dommage ! Ouverte à tous et d'une variété incroyable, elle laisse à chacun le loisir de trouver l'auteur ou le poème dans lequel il se plaira. [...]
[...] L'essence du poétique : au-delà du lyrisme I. Introduction La poésie est la première forme d'expression écrite apparue en Occident. Dès le VIIe siècle avant J.C., Homère écrit les épopées de L'Iliade et de L'Odyssée et Hésiode réalise La Théogonie. La mythologie présente Orphée comme l'inventeur de la poésie qui est, en effet, associée à la musique dès ses débuts (cf. la lyre d'Orphée). Au Moyen-Âge, on retrouve des ballades (e.g. la Chanson de Rolland), des sérénades, etc., et aujourd'hui, certains poèmes sont mis en musique, comme Mon petit village chanté par et issu de l'œuvre Les Regrets de Du Bellay. [...]
[...] Dans son Dictionnaire des Idées reçues, Flaubert écrit : «Poésie : est tout à fait inutile, passée de mode». La poésie a souvent été considérée comme un simple jeu de langage, destiné à faire beau. Son utilité a rarement été vantée. Comme nous venons de le voir, la poésie se fait souvent l'expression de sentiments intimes. Or, dans la plupart des cas, cela fait appel à la sensibilité du lecteur. En acceptant de se dévoiler, le poète émeut. Les sentiments étant universels, le lecteur peut s'identifier et se retrouver dans la personne du poète. [...]
[...] Le lyrisme comme essence du poétique Le mot poésie vient du grec poiein et signifie création. Le poème est une réalisation du poète, qui souhaite coucher ses pensées et sentiments sur papier. À la manière dont nous tenons un journal intime, le poète tient un recueil, grâce auquel il nous invite à partager ses émotions. Dans Les Regrets, Du Bellay, qui séjourne à Rome, avoue sa peine et sa nostalgie lorsqu'il pense à son village natal : «Quand reverrai-je, hélas ! [...]
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