Chaque langage possède ses propres poèmes. Ceux-ci se distinguent alors par un assemblage particulier des mots d'une langue. Afin der créer un genre littéraire.
Certains pourtant, considèrent la poésie comme une langue à part entière. Riffaterre par exemple affirme que "À l'intérieur de ce microcosme [le poème], une logique des mots s'impose qui n'a rien à voir avec la communication linguistique normale : elle crée un code spécial, un dialecte au sein du langage qui suscite chez le lecteur le dépaysement de la narration où les surréalistes voient l'essentiel de l'expérience poétique.".
A partir de là, nous pouvons nous demander si la poésie est un simple travail sur le langage ou si au contraire, elle crée un nouveau langage (...)
[...] La poésie est un art. Par définition elle constitue donc une recherche de l'esthétisme parfait. Elle représente donc, avant tout, un travail sur le langage qui a pour but de plaire, de séduire, de combler nos sens. L'art poétique est donc une combinaison de mots produisant un contentement auditif. L'exemple même de cette affirmation est le poème de Charles Cros: Et l'amour et la mer ont l'amour en partage dans lequel les sonorités sont la priorité. La poésie est un exercice de style. [...]
[...] La poésie est une langue dépaysante. Elle ne ressemble à aucune autre. Si notre esprit reste borné dans l'utilisation de la langue française, alors elle peut nous paraître irréelle, dénuée de sens. Mais il faut se détacher de toute autre langue et appréhender la poésie comme une langue à part entière. Ainsi, des poèmes tels que Voyelles de Rimbaud peuvent surprendre celui qui ne va pas plus loin que ses connaissances du langage. De même pour La terre est bleue comme une orange de Paul Eluard. [...]
[...] La poésie, langage, ou travail sur le langage ? (Introduction) Chaque langage possède ses propres poèmes. Ceux-ci se distinguent alors par un assemblage particulier des mots d'une langue. Afin der créer un genre littéraire. Certains pourtant, considèrent la poésie comme une langue à part entière. Riffaterre par exemple affirme que À l'intérieur de ce microcosme [le poème], une logique des mots s'impose qui n'a rien à voir avec la communication linguistique normale : elle crée un code spécial, un dialecte au sein du langage qui suscite chez le lecteur le dépaysement de la narration où les surréalistes voient l'essentiel de l'expérience poétique. [...]
[...] La poésie est une langue. Ceci se traduit par une complexité de maîtrise de cet art. La poésie est régie par de nombreux codes formels. Comme toutes les autres langues, la poésie s'apprend. Cet apprentissage passe par l'instruction des formes fixes que sont le sonnet, la ballade ou encore le rondeau ; par l'acquisition des différents types de vers, comme l'alexandrin, le décasyllabe ou encore l'octosyllabe ; sans oublier la connaissance des multiples sonorités et des rimes, suivies, embrassées ou croisées. [...]
[...] Car, certes, poésie, étymologiquement parlant veut dire création mais pas forcément création dans le sens ex nihilo qui signifierait matière première Finalement, lorsque l'on assimile la poésie à un travail sur le langage, n'est-ce pas facile ? Car la poésie fait partie de la littérature, et celle- là, dans quelque langue que ce soit, constitue-t-elle un simple travail sur le langage ? Plusieurs écrivains eux-mêmes reprennent cette question, Raymond Queneau avec Exercices de style ou encore M. Jourdain dans Le bourgeois gentilhomme de Molière. [...]
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