Dissertation sur la poésie ayant pour sujet précis : "La poésie, selon vous, est-elle avant tout le lieu de l'épanchement affectif ou celui du travail sur le langage ?".
[...] Ce genre est cependant indissociable d'un travail sur les mots, visible au travers des règles de la versification, du respect de formes fixes, et d'une recherche sur les sonorités et les images. Mais ces deux éléments sont intimement liés, puisque c'est bien le langage poétique lui-même qui permet une telle expression de sentiments intimes. La poésie peut cependant avoir également d'autres fins que celle évoquée précédemment, comme la défense de valeurs et d'idéaux : le poète met alors son talent au service de la défense de ses convictions, à l'image d'Hugo, dans les Châtiments, qui fait une satire cruelle du régime de Napoléon III. [...]
[...] De même, Guillaume Apollinaire s'est essayé au poème graphique, représentant un objet avec du texte qui s'y rapporte. III- Le langage peut être mis au service du lyrisme de l'auteur Une telle recherche sur le langage n'est cependant pas spécifique de la poésie contemporaine puisque des auteurs pourtant bien antérieurs ont eux aussi rédigés des poèmes fondés sur des jeux de mots, à l'exemple de Malherbe qui écrit et l'amour et la mer ont l'amer pour partage la poésie étant fondée sur une étude des sonorités. [...]
[...] En premier lieu, on peut citer la rime, qui oblige un important travail avec la langue, d'autant que les termes choisis doivent permettre de préserver un mètre défini. Cette recherche est indissociable de la poésie traditionnelle, qui s'est par ailleurs dotée de formes fixes codifiées par des règles d'une grande précision, comme le sonnet, la ballade . Celles-ci peuvent remonter jusqu'à l'Antiquité, puisque l'épopée a par exemple des origines grecques. On voit donc bien que le jeu sur les mots est inhérent au langage poétique quel qu'il soit. [...]
[...] On peut enfin citer la chanson du petit hypertrophique »tiré des autres complaintes, de Laforgue qui se distingue des exemples précédents par son langage oral, banni de la poésie traditionnelle, mais qui imite celui d'un enfant s'adressant directement au lecteur , ce qui rend encore plus touchante sa tristesse après la mort de sa mère exprimée, tut particulièrement par le refrain j'entends mon cœur qui bat, c'est maman qui m'appelle ! Ainsi, la poésie sait se mettre au service de l'épanchement affectif, mais n'est-elle pas également le lieu d'un travail sur le langage ? [...]
[...] Introduction : La poésie, selon vous, est elle avant tout le lieu de l'épanchement affectif ou celui du travail sur le langage ? Nous nous demanderons donc si la poésie est avant tout le lieu de l'expression de tels sentiments ou bien celui d'un travail sur les mots. Nous verrons tout d'abord combien il s'agit d'un genre particulièrement employé pour décrire des émotions puis comment le jeu avec les mots en est un élément essentiel. Enfin, nous étudierons la façon dont, langage peut être mis au service du lyrisme de l'auteur. [...]
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