L'écriture poétique est surtout représentée par les auteurs du XIXème siècle comme Baudelaire, Hugo ou encore Rimbaud, pour ne citer qu'eux. Mais se limiter à ce siècle, serait une erreur puisque d'autres grands noms surplombent l'écriture poétique. On constate souvent que les périodes de conflit ouvrent les portes de la poésie, notamment les grandes guerres et révolutions. Les mots semblent avoir un impact sinon pourquoi Hugo serait exilé ou la publication de « Liberté » d'Eluard serait interdite ? Ne cherche-t-on pas à faire taire certains poètes ? Le poète peut être témoin mais aussi porte-parole, observateur, son arme devient non plus le fusil mais la plume. Le poète existe aussi par son rapport privilégié avec le lecteur. Le lecteur devient lui-même arme du poète.
Il devient important de se demander dans quelle mesure l'écriture poétique peut constituer une véritable arme ?
Pour cela nous verrons dans un premier temps que l'écriture poétique décrit et dénonce, puis nous parlerons de la force des mots, enfin nous traiterons du rapport privilégié de l'auteur avec son lecteur.
La poésie est une arme puisqu'elle dénonce, elle transmet un message fort sur une réalité de son temps. Cette réalité peut être historique ou ponctuelle c'est le cas par exemple des poèmes d'Agrippa d'Aubigné qui dans Les Tragiques dénoncent les guerres et la souffrance que ces dernières entrainent. Il utilise la religion pour traiter ce sujet car quand il écrit, ses lecteurs sont alors très croyants, le langage religieux leur parle, ainsi sa dénonciation est entendue de tous. Agrippa veut dénoncer la torture imposée aux protestants dont il fait partie. Au XVIIème siècle il sera très apprécié pour son long poème en sept chants (...)
[...] L'écriture poétique est-elle une arme? L'écriture poétique est surtout représentée par les auteurs du XIXème siècle comme Baudelaire, Hugo ou encore Rimbaud, pour ne citer qu'eux. Mais se limiter à ce siècle, serait une erreur puisque d'autres grands noms surplombent l'écriture poétique. On constate souvent que les périodes de conflit ouvrent les portes de la poésie, notamment les grandes guerres et révolutions. Les mots semblent avoir un impact sinon pourquoi Hugo serait exilé ou la publication de Liberté d'Eluard serait interdite ? [...]
[...] C'est à la fois un porte-parole, un témoin et un leader. Il pousse à agir en touchant. On se reconnaît dans la souffrance de l'autre, la souffrance du poète. Les mots ont alors un pouvoir, ils résonnent par leurs rimes et sonorités et marquent les esprits tel un slogan. La poésie révèle des thèmes importants comme la guerre, la vie, la mort et touche tous les âges, toutes les origines. L'écriture poétique touche son public, et établi un lien privilégié entre auteur et lecteur. La poésie à l'art de convaincre. [...]
[...] Le thème de la guerre retrouvé dans les poèmes fait échos au thème de l'injustice, l'innocence ou encore la souffrance. Rimbaud dans son poème le Mal dénonce de manière générale la guerre et la religion. Les hommes sont déshumanisés en tas fumant tandis que Dieu rit et les mères sont angoissées. Le XIXème siècle est ce siècle ou la religion est critiquée, Rimbaud parle donc à son siècle et ses contemporains. L'écriture poétique est donc le reflet des différentes époques et la dénonciation de poètes dit engagés. Mais cette poésie existe grâce à sa technique, sa forme, ses mots. [...]
[...] Il dénonce la guerre par la force des mots et de la forme. Hugo fait de même dans l'enfant avec une chute tout aussi surprenante, quand l'enfant dit Je veux de la poudre et des balles. Hugo est toujours dans la critique d'une société ou l'enfant perd son innocence pour devenir ici un soldat malgré lui. Après la forme des poèmes et les chutes comme arme du poète, nous pouvons nous intéresser plus particulièrement à la richesse des sonorités et des rythmes. [...]
[...] Boris Vian critique la guerre dans une lettre ouverte sous forme de poème. Cette lettre cherche à faire réagir le lecteur, qui dans ce cas est Monsieur le Président en s'adressant au Président, Vian cherche à faire prendre conscience à tous ses lecteurs, des atrocités de la guerre et de la soumission de chacun au gouvernement. Il explique sa décision de déserter, de ne pas partir à la guerre, pour cela il utilise l'argumentation. Argumenter est une arme pour convaincre son lecteur, la poésie en est alors le moyen. [...]
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