Né en 1913 à la Martinique, dans une île sous le poids de la misère. Aimé Césaire a 4 ans, il lit couramment et apprend le passé récent des Noirs grâce à sa grand-mère Eugénie Macni. Entre 12 et 15 ans, il a eu la passion du football. Mais la rupture avec le sport l'a jeté dans l'univers des livres et de l'imaginaire. C'était un enfant seul, une solitude qui est portée aux dimensions du Nègre. C'était une solitude sacrée.
Il abandonne le christianisme entre 15 et 18 ans sous l'influence de son père qui avait un esprit voltairien.
[...] L'arbre est le symbole de l'homme lié à sa nature, la nostalgie d'un paradis perdu P166. On assiste à d'autres végétaux comme le palmier, l'hibiscus (fleur), baobab (arbre tropical) ; chêne, sapin, noyer. En effet, l'arbre a un rôle symbolique très important parce qu'il a une croissance vers le bas qui est favorable à un enracinement, une fixation ou une adhésion à la terre : D'ailleurs, Césaire affirme : je pousse comme une plante et ajoute que : la faiblesse de beaucoup d'hommes est qu'ils ne savent devenir ni un arbre ni une pierre De plus, la plante n'est pas seulement un thème fécond, mais elle prend la dimension d'un mythe. [...]
[...] Ainsi la géographie raciale de Césaire est fixée, qui englobe la dimension africaine et pan-nègre qui prône le réenracinement dans la race, à travers les références culturelles à l'Afrique et qui engendre par conséquent un dualisme culturel lié à la race. La négritude de Césaire est une recherche d'une personnalité. Il veut avoir une vision personnelle du monde et une esthétique originale à travers l'environnement dans la race et dans la culture nègre. Du panafricanisme au prolétariat universel, de l'homme opprimé à l'homme libre. Donc, le mouvement nègre selon Césaire commence par la conscience de la race pour s'étendre et s'élargir vers une liberté cosmique. Ainsi, il affirme : J'ai ma mythologie personnelle. [...]
[...] Sa rencontre avec Senghor constitue une étape importante dans sa vie. C'est à travers ce dernier qu'il va entrer dans le mouvement de la négritude qui est un courant de réhabilitation de l'homme noir et de sa culture. De retour aux Antilles en 1945, il poursuit une triple carrière de professeur de lettres, d'écrivain et d'homme politique. Il milite au parti communiste et est élu Maire de Fort de France puis député, c'est à ce titre qu'il sera le rapporteur d'un projet de loi visant à l'assimilation de la Guadeloupe et de la Martinique comme départements français d'outre-mer. [...]
[...] Le retour au pays natal est une descente aux enfers de l'aliénation nègre. Le poète noir est un Orphé triomphant qui ramène la négritude. C'est une œuvre des grandes classiques de la littérature négro-africaine. Il est sous forme d'une longue séquence versifiée intercalée entre des paragraphes en prose. Le poème parfois est un calligramme qui se caractérise par l'absence de rime et la pauvreté de la ponctuation. Les armes miraculeuses est un recueil paru en 1946. IL comprend la plupart des poèmes publiés par Aimé Césaire entre 1941et 1945 dans la revue Tropiques. [...]
[...] Parfois, certains mots, répétés dans le poème césairien crée un rythme et par conséquent une émotion d'envoutement. Le rythme : Le rythme est une donnée essentielle de l'homme noir. Les poèmes césairiens sont scandés sur le rythme du tam-tam ou sur des airs polymériques du jazz. George Ngal affirme que : son importance a été telle qu'il ne serait pas exagéré de parler de civilisation ou de l'esthétique du tam-tam P154. Le rythme du tam-tam a pour signification la révolte sous toutes ses formes. [...]
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