Commentaire composé du poème de René-Guy Cadou intitulé Pleine Poitrine et tiré de l'ouvrage Les Fusillés de Châteaubriant.
[...] De plus, avant de mourir, le chant des partisans ou de révolte, fait de liberté et d'émancipation, est leur dernière provocation. Ils sont unis : ils chantent tous et tous le même chant ce qui montre leur indépendance d'esprit. Conclusion Ici, le poète rend compte de la parole de ceux qui vont mourir. Il rend immortelle la mémoire des fusillés. Il indique ainsi, en montrant de grands exemples de sacrifices, que nous avons un devoir de mémoire D'autre part, il met également en avant des valeurs comme la fraternité et la liberté dans une forme poétique très simple. [...]
[...] René-Guy Cadou, Les Fusillés de Châteaubriant, Pleine Poitrine Introduction René-Guy Cadou était instituteur près de la ville de Châteaubriant. En 1941, il a été frappé par un épisode de guerre lorsqu'il voit les corps d'otages fusillés par les Allemands. Pleine Poitrine est un poème qui témoigne de cet épisode. Il met en cause les Pendus de Tulle, en Corrèze. Il a été publié en 1946. Nous étudierons ce poème sous trois les trois angles que sont l'exécution, l'éloge de la vie et le martyre. [...]
[...] Il raconte la vie simple de tous les jours. Les condamnés sont côte à côte : un monument d'amour une métaphore qui montre que les hommes sont faits pour s'aimer car le monument évoque une image de solidité et de grandeur, tandis que l'amour est présenté comme une valeur primordiale. Le poète raconte des actions simples et banales mais pleines de vie : village école amis il fait l'éloge d'une vie très, quotidienne, dans de petits espaces avec des cercles limités. [...]
[...] Ils se tiennent : les hommes se soutiennent les uns les autres. En effet, le malheur créé des liens d'amitié car ils s'entraident, sont soudés : jamais plus et fraternels. Le courage leur fait garder une certaine dignité : ils sont exactes au rendez-vous ils affrontent la mort en face, acceptent et se soumettent à cette idée. Ils vont mourir avant les autres et ont saisit toute l'importance de cette fatalité : ils sont bien au-dessus de tous ces hommes de part leur courage et leur honnêteté. [...]
[...] Les termes ne plus et ne sont plus ont un caractère définitif qui rejoint cette même idée de la mort. Pour René-Guy Cadou, la mort délivre et amène à une atmosphère sereine et apaisée. Les Allemands sont présentés grâce à plusieurs périphrases : ceux qui vont les tuer ces hommes qui les regardent mourir ils ne sont ni attaqués ni remis en question. Cadou constate seulement avec un regard neutre et non agressif à la différence d'Aragon, un autre poète de la résistance. L'auteur valorise le martyre et l'héroïsme, d'où le peu de place réservée au bourreaux. [...]
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