Plan détaillé : littérature et action

Résumé du document

Nous nous demanderons donc dans quelle mesure, c'est-à-dire comment la littérature peut conduire une société à agir sur le monde qui l'entoure. Comment et jusqu'à quel point la littérature est-elle levier de l'action ? On pense bien sûr d'abord au lien évident entre littérature et action sociale ou politique. Ensuite, nous verrons qu'agir ne se limite pas au champ socio-politique et nous explorerons les autres formes d'action possibles. Enfin, nous nous demanderons quelles sont les formes d'écriture les plus susceptibles de conduire une génération à agir.

Extraits

[...] Y a-t-il une forme littéraire plus apte à amener à agir qu'une autre ? L'argumentation directe pour convaincre a. Rigoureuse et précise, elle permet de démontrer pourquoi et comment le lecteur peut agir. C'est le cas de textes comme « Essai sur les mœurs » ou « Lettres philosophiques » de Voltaire, « Essais » de Montaigne, « L'homme révolté » de Camus ; b . Mais c'est une forme d'écriture austère, difficile car très intellectuelle, et donc rebutante. Par conséquent, ce n'est pas forcément la forme d'écriture la plus susceptible de soulever une génération ; Le discours théâtral : convaincre par l'opposition de personnages porte-parole. [...]

[...] La littérature et l'engagement politique ou social A. La littérature et l'action politique L'écrivain exprime des idées fédératrices. a. Rassembler un peuple et fédérer une génération. Les textes écrits en registre épique : la « Chanson de Roland » cherche à fédérer un peuple, à une époque donnée autour de valeurs communes. b. Défendre une cause noble qui mobilise et touche les lecteurs : aspiration à la paix, liberté, reconnaissance, dignité, justice La littérature contre la guerre : « La chanson de Craonne » / « Le déserteur », Boris Vian ; Contre l'antisémitisme : Dans « J'accuse » (1898), Zola s'insurge contre l'antisémitisme et suscite des débats passionnés entre dreyfusards et anti-dreyfusards. [...]

[...] Quelles autres formes d'action en dehors de l'action politique et sociale ? A. La littérature et ses vertus pédagogiques sur des générations de lecteurs La littérature contribue à former l'individu, elle lui apprend à penser et lui donne les clés pour agir sur le monde. Ex. : « Fables » de La Fontaine. Un message moral instruit toujours leurs lecteurs à la fin. Les contes des frères Grimm ont le même rôle, ils cherchent à instruire tout en distrayant, à mettre en garde contre certains dangers ou contre certains comportements. [...]

[...] « La chanson de Craonne » a été interdite par le pouvoir militaire et une forte récompense était offerte à celui qui dénoncerait son auteur ; Paul Eluard a publié ses poèmes de résistance dans la clandestinité, menacé par la Gestapo et la milice pétainiste. b. Difficulté d'accès au livre : l'oppression physique. Des philosophes ont été emprisonnés ou menacés de l'être par le pouvoir royal ; Le pouvoir nazi a brûlé « les mauvais livres » (autodafés, 1933) et pourchassé leurs auteurs. [...]

[...] Nous nous demanderons donc dans quelle mesure, c'est-à-dire comment la littérature peut conduire une société à agir sur le monde qui l'entoure. Comment et jusqu'à quel point la littérature est-elle levier de l'action ? On pense bien sûr d'abord au lien évident entre littérature et action sociale ou politique. Ensuite, nous verrons qu'agir ne se limite pas au champ socio-politique et nous explorerons les autres formes d'action possibles. Enfin, nous nous demanderons quelles sont les formes d'écriture les plus susceptibles de conduire une génération à agir. I. [...]