Avec Esope, dans l'antiquité, les fables faisaient référence à des récits mythologiques.
Au XVIIème siècle, avec Jean de la Fontaine, les fables deviennent des courts récits, mettant généralement en scène des animaux, racontés sur le ton de l'anecdote et qui ont pour but de proposer une réflexion de portée générale, une leçon de morale ou une réflexion critique. Leur rôle est donc avant tout didactique.
« On a souvent évoqué les aspects politiques et contestataires des fables. Les aspects politiques représentent les points de vue et les partis pris sur la société qui entoure la Fontaine. En effet, les fables ont des « aspects politiques et contestataires » mais n'ont-elles pas d'autres aspects?
Nous verrons donc pour commencer les aspects politiques et contestataires des fables (I) puis nous étudierons les autres portées : sociales, philosophiques voire religieuses que peuvent comporter ces écrits et enfin nous nous pencherons sur une des polémiques qui flottent sur la Fontaine : comment cet écrivain a su échapper à la censure (II)
[...] Fondées le plus souvent sur un système d'opposition elles montrent le bien et le mal selon Jean de La Fontaine. Il considère par exemple la recherche de la fable Le savetier et le Financier le montre, car elle reprend un adage populaire l'argent ne fait pas le bonheur La fable intitulée le chat, la belette et le petit lapin est une critique des gens qui aiment posséder des biens : le lapin et la belette se disputent pour un terrier. [...]
[...] Tous ces animaux sont des archétypes : nous les rencontrons dans chaque fable ou presque. Ils permettent à la Fontaine de dénoncer cette politique qu'il n'apprécie guère, ce qui est très clair dans la morale des Animaux malades de la peste Que vous soyez puissants ou misérables les jugements vous rendront noirs ou blancs Les aspects contestataires de ses fables L'intervention de l'auteur dans ses fables lui permet de renforcer ces aspects contestataires en étant plus direct. Pour commencer, l'ironie l'aide à se moquer du roi notamment dans les Obsèques de la Lionne. [...]
[...] Or, la religion reste un mystère qui plane au-dessus des fables de cet écrivain. Nous pouvons peut-être en déduire que s'il ne la critique pas, il y est attaché. La Fontaine et ses fables sont caractérisés par les aspects politiques et contestataires qui les façonnaient et à cette époque c'est à dire à l'heure de la censure à travers laquelle La Fontaine a réussi à passer. Jean de la Fontaine était un écrivain engagé qui a su échapper à la censure. [...]
[...] Jean de La Fontaine avait pour motivation de plaire et instruire : il plaît aux personnes qui constituent la cour tout en gardant son esprit satirique. Ensuite, Jean de la Fontaine était entouré d'un réseau de connaissance bien placée. En effet, il était le protégé de Mr Foucquet, le ministre des Finances à l'époque du Roi-Soleil, place dont il jouissait car avant il vivait très modestement en tant que maître des eaux et forêts Etant devenu célèbre à 47 ans en 1668. Son entourage était par conséquent de plus en plus constitué de personnes de la cour qui l'appréciaient, en particulier de femmes. [...]
[...] De nombreuses fables de Jean de la Fontaine ont, certes, des aspects politiques et contestataires, mais beaucoup de fables ont des portées différentes : elles contestent la société d'un point de vue moral, social ou religieux II- Portées sociales, philosophiques et religieuses de la Fontaine Les fables de Jean de la Fontaine comportent d'autres portées : sociales, philosophiques, voire religieuses. Les fables de la Fontaine illustrent ses propres valeurs. En effet, c'est à travers ses fables que l'on découvre le personnage de La Fontaine. Mais ces valeurs ne se résument pas à la politique. [...]
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