Pierre Mertens et Liliane Wouters : vie et oeuvre de deux écrivains belges

Résumé du document

Durant ces deux dernières années aux Facultés universitaires Saint-Louis, nous avons eu l'occasion d'approcher Pierre Mertens et son oeuvre à plusieurs reprises et de manières très variées : un travail sur une de ses œuvres (Terre d'asile), une conférence avec Pierre Mertens en personne et finalement, deux expositions. Certaines approches nous ont sans doute plus marqués que d'autres mais elles étaient toutes très intéressantes à leur manière.

Après un discours d'accueil retraçant brièvement sa vie, Liliane Wouters a entamé son exposé intitulé Travaux d'horticulture. Un titre bien étrange sur lequel Mme Wouters a rapidement levé le voile par le biais d'une comparaison : Comme une fleur ne peut parler de l'horticulture, le poète ne peut parler de la poésie. Une entrée en matière originale et qui amène alors la question de pouvoir définir la poésie. À cette question, Mme Wouters a tenté d'apporter divers points de vue de nombreux poètes et écrivains, illustrant par là la difficulté de définir réellement la poésie.

Extraits

[...] J'ai particulièrement apprécié son essai de définition de la poésie par la négative et la diversité des points de vue abordés. Ce fut une rencontre très intéressante et enrichissante. En conclusion, j'ai trouvé ces deux approches d'écrivains belges vraiment intéressantes, étonnantes. Elles m'ont offert une vision de la littérature belge et m'ont permis de m'y intéresser davantage. Je trouve dommage que beaucoup de Belges ne connaissent pas plus les écrivains de leur littérature nationale. [...]

[...] L'objet poème est pour elle quelque chose de sensible, puisqu'il ne peut être modifié sans en changer le sens, mais il est aussi une émotion solidifiée. Elle évoque le souffle et le rythme propres à chaque poète et qui s'inscriraient dans les poèmes, y marquant leur personnalité. Le poète est donc un voyant qui a le pouvoir d'embrasser l'infini et de dépasser les balises. J'ai été très impressionnée par le naturel et la simplicité d'une poétesse de sa renommée. L'importance qu'elle accorde aux jeunes poètes et à la poésie en général est vraiment frappante et rare aujourd'hui. [...]

[...] À cette question, Mme Wouters a tenté d'apporter divers points de vue de nombreux poètes et écrivains, illustrant par là la difficulté de définir réellement la poésie. Mme Wouters n'a pas hésité à dire qu'elle avait une profonde admiration pour les poètes qui ne sont que poètes en montrant la difficulté d'être poète aujourd'hui et à ne vivre que de ce genre, sans finir par basculer dans un autre genre. Elle a fait de nombreuses recherches qui l'ont amenée à constater que les écrivains ont souvent commencé par être poètes pour ensuite changer de genre mais jamais, à sa connaissance, un écrivain n'a débuté dans un autre genre pour ensuite être poète. [...]

[...] Ensuite, la conférence nous a offert l'occasion de lui poser nos questions, d'en savoir davantage sur sa vie et sur les raisons qui l'ont amené à écrire. Cette année, nous avons eu le plaisir de visiter 2 expositions sur Mertens : une à la bibliothèque Wittockiana et l'autre à la librairie Cartiers Latins L'une était très axée sur sa vie, son oeuvre et sur les moteurs de sa créativité. Cette exposition entrait donc en résonance avec la conférence. On a pu y observer jusqu'aux brouillons et manuscrits de Pierre Mertens et on a pu se rendre compte de la difficulté d'acquérir l'œuvre manuscrite complète d'un artiste, puisque tous les manuscrits n'étaient même pas encore présents dans les vitrines. [...]

[...] De jeunes artistes en reliure qui offraient aux visiteurs leur réception personnelle de l'œuvre à travers leur créativité. Cette exposition nous donnait donc une approche bien différente de la littérature par rapport à notre approche habituelle selon les analyses et théories littéraires. Cette seconde exposition nous renvoyait à notre propre travail réalisé sur l'œuvre de Terre d'asile, nous faisant nous poser des questions sur notre propre réception de cette oeuvre. L'œuvre qui me marqua le plus dans cette exposition fut l'œuvre d'un jeune artiste japonais qui avait analysé, mot à mot, toute une oeuvre de Mertens en illustrant et définissant chaque mot. [...]