Nous avons tous pu remarquer depuis que le théâtre existe sa double appartenance à deux domaines : en effet, il peut être lu, mais il peut aussi être vu. Le théâtre est tout autant un texte qu'une représentation. Une pièce n'est pas d'abord faite pour être lue, mais pour être jouée. Il faut aller voir jouer une pièce pour apprécier pleinement ses qualités.
Seule la représentation permet de "voir" les choix de mise en scène, d'"entendre" les émotions véhiculées par le texte. Dans "ses témoignages sur le théâtre" (1952), Louis Jouvet écrit : "le théâtre ne peut pas être une recherche d'ordre intellectuel, mais plutôt une révélation d'ordre émotionnel". Le but d'une pièce de théâtre est donc d'être au finale jouée. Cependant, nous pouvons nous demander pourquoi ces textes ont pour vocation d'être joués. En quoi peut-on dire que la caractéristique essentielle du théâtre est d'être écrite sous forme de conversations avant d'être jouées ? (...)
[...] Ces annexes vont nous permettre de voir si les informations donnés par le texte sont gardés dans la mise en scène. Ce sera d'autant plus intéressant que Georges Lavaudant, celui qui a mis en scène la pièce jouée sur le document répond aux questions d'une personne dans le document 2. Nous verrons donc quelles sont les informations donnés par les didascalies qui ont été conservé dans les deux mises en scènes, puis si l'enjeu a été respecté et laquelle le met le mieux en avant et enfin si c'est celle qui illustre le mieux les didascalies. [...]
[...] Une pièce n'est pas d'abord faite pour être lue, mais pour être jouée. Il faut aller voir jouer une pièce pour apprécier pleinement ses qualités. Seule la représentation permet de "voir" les choix de mise en scène, d'"entendre" les émotions véhiculées par le texte. Dans "ses témoignages sur le théâtre" (1952), Louis Jouvet écrit: "le théâtre ne peut pas être une recherche d'ordre intellectuel, mais plutôt une révélation d'ordre émotionnel". Le but d'une pièce de théâtre est donc d'être au finale jouée. [...]
[...] Or, le simple fait qu'il dise à haute voix les choses qu'il pense, prouve que ses pensées ont pour but d'être partagées. Et pour qu'elles soient partagées, il faut quelqu'un pour les écouter, et le public est ce quelqu'un. Il y a l'exemple du monologue de Lorenzaccio dans la scène 9 de l'acte IV qui se parle à lui- même et qui entame une réflexion sur la préméditation du meurtre de son cousin. Cette réflexion va être utile au public qui sait comment va se dérouler le meurtre et les intrigues qu'il va y avoir avant d'y parvenir. [...]
[...] Ces quatre extraits ont donc une approche différence des causes du rapt amoureux. C'est en fait ce qui les différencie les uns des autres. En effet, dans le texte on assiste à un rapt exécuté à l'aide de la force physique et dont le commanditaire est un homme cruel qui se délecte de la souffrance de son aimée. Nous pouvons en effet constater que Junie a été brutalement enlevée : arracher au sommeil les cris le farouche aspect de ses fiers ravisseurs Cette situation plait à Néron qui aime la voir souffrir car il insiste sur le fait qu'elle soit malheureuse : levant au ciel ses yeux mouillés de larmes j'aimais jusqu'à ses pleurs que je faisais couler il emploie la menace les cris qui s'oppose de façon malsaine à et le silence On a l'impression que quelque chose à brutalement réprimé ces cris. [...]
[...] A partir des textes du corpus, relevez quatre éléments qui différencient les unes des autres, dans leur traitement du thème du rapt amoureux, ces quatre scènes. Votre réponse sera organisée et justifiée. points) 2. Quelles informations données par les didascalies ont été conservées pour les deux mises en scène de Platonov proposées par l'Annexe au texte D ? Laquelle vous semble la mieux rendre compte de l'enjeu de cette scène ? Est- ce celle qui illustre le mieux les didascalies ? [...]
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