Pour ce travail sur le thème de la phonétique, nous avons décidé de transcrire trois poèmes de Charles Beaudelaire [1821-1867] : "L'invitation au voyage", "Je te donne ces vers", et enfin, "Tout entière". Nous avons choisi le thème de la poésie, afin de démontrer l'importance des liaisons ainsi que celle des enchaînements. Nous valoriserons, également, la primordialité de la prononciation dans ce genre littéraire. En effet, nous reviendrons sur le fait que les liaisons, en poésie, jouent un rôle essentiel pour la musicalité et par delà, la beauté même d'un poème.
Dans une première partie, nous distinguerons trois types de liaisons, lesquels se verront illustrés par des exemples issus des poèmes, préalablement transcris. Nous verrons, par conséquent, les liaisons obligatoires, facultatives et enfin interdites.
Dans une seconde partie, nous introduirons la différence entre liaisons et enchaînements avant de voir en conclusion, la place du [B] caduc en poésie (...)
[...] D'où l'importance d'accentuer l'enseignement et l'apprentissage sur de tels procédés, pour éviter que dans 50 ans se généralise la faute : *[lezariko]. BIBLIOGRAPHIE BRETOS.J, TEJEDOR. BROUTÉ. De la prononciation à la graphie : Tableaux de phonétique du français contemporain, UAM Ediciones 215p. BEAUDELAIRE, Charles, Je te donne ces vers. Disponible sur : http://poesie.webnet.fr/lesgrandsclassiques/poemes/charles_baudelaire/je_te_ donne_ces_vers.html [consulté le dimanche 31 janvier]. BEAUDELAIRE, Charles, Tout entière. [...]
[...] Cet exemple regroupe les deux interdictions de liaison, en effet, les deux mots appartiennent à deux groupes rythmiques différents et sont monosyllabiques. Si nous avons pu constater la grande diversité de liaisons dont se voit composée la langue française, il nous reste, cependant, à aborder le concept d'enchaînement, et la différence de celui-ci avec le concept de liaison. Bien que semblables, faisant appel, tous les deux, à la prononciation de la consonne en fin de mot, on note des différences conséquentes. [...]
[...] - Les soleils couchants Revêtent les champs, Les canaux, la ville entière, D'hyacinthe et d'or ; Le monde s'endort Dans une chaude lumière. Là, tout n'est qu'ordre et beauté, Luxe, calme et volupté. [trSskripsiT fTnetik dy tDkst] [Garl bCd(B)lD:r] [lRvitasjT o vwaja:F] [mT nSfS / ma sZ:r / sTF a la dusZ:r dale labA vi:vrSsSbl eme a lwa:zir / eme e muri:r o pei ki tB rBsSbl le sClDj muje dB se sjDl bruje pu:r mT Dspri T le Garm si miste:rjV dB te trD:tr zjV / brijS ta travD:r lZ:r larm la / tu nD kC:rdr e bCte / lyks / kalm e vClypte de mZbl lyizS / poli par le zS / dekCrBre nCtr GSbr le ply ra:r flZ:r mDlS lZ:r zodZ o vag sStZ:r dB lSbr / le riG plafT / le mirwa:r prCfT / la splSdZ:r orjStal / tu ti parlBre ta lA:m S sBkrD sa dus lSg natal la / tu nD kC:rdr e bCte / lyks / kalm e vClypte vwa sy:r se kano dCrmi:r se vDso dT lymZ:r D vagabTd sD pu:r asuvi:r tT mwRdr dezi:r kil vjenB dy bu dy mTd le sClDj kuGS rBvDt le GS / le kano / la vil StjD:r / djasR:te dC:r lB mTd sSdC:r dS yn GCd lymjD:r la / tu nD kC :rdr e bCte / lyks / kalm e vClypte] Charles Beaudelaire Je te donne ces vers Je te donne ces vers afin que si mon nom, Aborde heureusement aux époques lointaines, Et fait rêver un soir les cervelles humaines, Vaisseau favorisé par un grand aquilon, Ta mémoire, pareille aux fables incertaines, Fatigue le lecteur ainsi qu'un tympanon, Et par un fraternel et mystique chaînon Reste comme pendue à mes rimes hautaines ; Etre maudit à qui, de l'abîme profond Jusqu'au plus haut du ciel, rien, hors moi, ne répond ! [...]
[...] En effet, comme nous l'avons dit à plusieurs reprises, un poème sans liaisons perd toute son essence, toute sa musicalité et par delà de sa beauté. A travers les différentes liaisons existantes, on aura, également, pu remarquer que dans la vie quotidienne, certaines liaisons sont prononcées à tord ou bien supprimées (facultatives). Nous avons vu qu'elles pouvaient servir de stratégie au locuteur (èthos) pour se présenter de manière très courtoise, voire solennelle, mais pouvait également renseigner l'interlocuteur sur le rang social de son locuteur. [...]
[...] En revanche, les liaisons restent très présentes dans le langage quotidien et parfois même essentielles en langue française. Elles permettent, en effet, de distinguer le singulier du pluriel : il avait [il avD] / ils avaient [il zavD]. Pour conclure, nous remarquerons, donc, que si le tend à disparaître en langage courant, les liaisons et enchaînements, quant à eux, restent essentiels en langue française et souvent très utiles. On remarquera que dans une volonté, souvent, de prononcer toutes les liaisons, on est amené à en créer : vingt z'euros *[vRzVro]. [...]
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