Phèdre. Acte V. Scène 6 - Jean Racine (1677) - Quelles sont les caractéristiques de la mort d'Hippolyte ?

Thèmes abordés

Phèdre, acte V, scène 6, Jean Racine, caractéristique de la mort d'Hippolyte, Hippolyte, Théramène, Aricie, dieu, dragon, Thésée, Minotaure, Mycènes

Résumé du document

Jean Racine (1639-1699) était un auteur, dramaturge et poète français. Il est notamment le précepteur du classicisme : un mouvement littéraire où la tragédie est poussée à son extrême. Dans cette scène, on apprend que Thésée a banni et maudit son fils. Dans l'acte V, Aricie a mis en garde Thésée. D'autre part, elle s'engage à rejoindre Hippolyte et à l'épouser. Enfin, Panope rapporte à Thésée le trouble de Phèdre. Au moment où cet événement arrive, Thésée est donc troublé et commence à douter. À ce moment-là arrive Théramène qui lui raconte qu'Hippolyte est mort. Quelles sont les caractéristiques de la mort d'Hippolyte ? Pour y répondre, nous verrons dans une première partie une mort tragique, dans une seconde partie, une mort héroïque et dans une troisième partie une mort symbolique.

Extraits

[...] L'apparition de celui-ci est précédée par une mise en scène, car on l'entend avant de le voir avec un cri. Le monstre arrive de la mer comme nous le montre ces périphrases : « plaine liquide » (V.1513), « montagne humide » (V.1514) qui paraissent comme des expressions contradictoires montrant que la nature est bouleversée. En effet, le monstre est celui qui dérange l'ordre naturel. La nature réagit à l'apparition comme nous le montre la réaction négative de la Terre au vers 1509. Les airs sont également évoqués aux vers 1508-1523, ainsi que la mer au vers 1524. [...]

[...] Scène 6 - Jean Racine (1677) - Quelles sont les caractéristiques de la mort d'Hippolyte ? Jean Racine (1639-1699) était un auteur, dramaturge et poète français. Il est notamment le précepteur du classicisme : un mouvement littéraire où la tragédie est poussée à son extrême. Dans cette scène, on apprend que Thésée a banni et maudit son fils. Dans l'acte Aricie a mis en garde Thésée. D'autre part, elle s'engage à rejoindre Hippolyte et à l'épouser. Enfin, Panope rapporte à Thésée le trouble de Phèdre. [...]

[...] Le monstre est contre nature, car il est hybride. Il y'a également un chiasme qui souligne la double nature du monstre : « Indomptable taureau, dragon impétueux » (V.1519). Pour montrer le côté taureau, on a les mots « cornes » (V.1517) et « mugissements » (V.1521) et « croupe » (V.1520). Les caractéristiques du dragon sont également évoquées avec par exemple « écailles » (V.1518) et « gueule enflammée » (V.1533). Le combat Ce combat est dans un registre épique qui se voit à travers un lexique guerrier, on trouve par exemple les mots « arme » (V.1517), « javelot » (V.1525) et « dard » (V.1529). [...]

[...] Pour Phèdre Le monstre est en partie une image de Phèdre, car il ressemble au Minotaure auquel elle s'est identifiée. Le côté reptilien fait quant à lui penser au labyrinthe. Enfin, la fumée crachée par le monstre et par les chevaux renvoie aux accusations de Phèdre contre Hippolyte. Conclusion On assiste à un déroulement tragique qui était attendu depuis le début. Néanmoins, Racine a héroïsé la fin d'Hippolyte en le faisant tueur de monstres. La mort du monstre annonce la mort de Phèdre. [...]

[...] Une mort tragique Un discours rapporté La mort d'Hippolyte est rapportée par Théramène : il l'annonce dès le début. L'issue fatale est annoncée tout de suite. « J'ai vu » (V.1493) montre que le personnage va raconter des choses qu'il a vues. Le fait que la mort ne soit pas montrée sur scène, mais racontée permet de respecter la règle de bienséance. On va avoir un champ lexical de la violence : « sang » (V.1556), « sanglants » (V.1558), « plaie » (V.1550), « blessure » (V.1530). Le pathétique Le texte suscite la pitié, car il y'a le champ lexical de la tristesse et de la souffrance. [...]