Comédie sociale, comédie, De la Bruyère, moraliste, moeurs, Théophraste, La Rochefoucauld, comique
Jean de La Bruyère est un moraliste, il s'est donné pour but de dépeindre et de corriger les moeurs des hommes. C'est ainsi que naît son oeuvre Les Caractères ou moeurs de ce siècle, inspirée des Caractères de Théophraste, auteur grec du III° siècle avant Jésus-Christ, fondé sur des portraits, des caractères, dont se sert l'auteur pour incarner des torts humains, un peu comme les Maximes de La Rochefoucauld.
[...] On pense aussi à Stupeur et tremblements d'Amélie Nothomb, lorsque son personnage utilise l'ironie pour faire comprendre à sa supérieure Mademoiselle Fubuki Mori l'absurdité des codes de conduite sociaux au Japon. Pour conclure, on peut dire que La Bruyère et les auteurs du parcours « Comédie sociale » s'inscrivent bien dans une démarche certes didactique mais également comique pour dénoncer grâce à leurs écrits argumentatifs ou romans la comédie sociale qui s'est jouée, qui se joue et qui se jouera sûrement dans toutes les époques, utilisant pour la plupart une ironie mordante qui questionne la place de l'individu dans la société et la codification sociale. [...]
[...] Peut-on parler de comédie sociale pour La Bruyère et les auteurs du parcours associé ? Dissertation : « Je rends au public ce qu'il m'a prêté ; j'ai emprunté de lui la matière de cet ouvrage : il est juste que, l'ayant achevé avec toute l'attention pour la vérité dont je suis capable, et qu'il mérite de moi je lui en fasse la restitution ». Peut-on parler de comédie sociale pour La Bruyère et les auteurs du parcours associé ? [...]
[...] Alors peut-on parler de Comédie sociale pour La Bruyère et les auteurs du parcours associé ? Dans un premier temps, nous verrons que ces auteurs se veulent avant tout d'instruire grâce à leur morale, ensuite nous montrerons que ces auteurs usent malgré tout d'une dimension comique, pour dénoncer les travers de leur société. Tout d'abord, La Bruyère affiche dès la préface de son œuvre sa finalité didactique « on ne doit parler on ne doit écrire que pour l'instruction » ce qui montre bien que la volonté initiale de l'auteur est d'amener le lecteur à réfléchir. [...]
[...] On retrouve ce thème dans le livre « De la ville » des Caractères, où de petits bourgeois s'appliquent à imiter les comportements de gens de la Cour, de courtisans, ce qui évoque le theatrum mundi : « Le monde est un théâtre et tous, hommes et femmes n'en sont que les acteurs » de Shakespeare, impression renforcée par le fait que dans sa citation, La Bruyère désigne le lecteur sous le nom de « public » et évoque le théâtre du monde : « le peuple se plaît à voir périr des gens sur le théâtre du monde ». Cela constitue aussi un moyen d'utiliser la Comédie sociale, qui donne à l'œuvre une dimension satirique. [...]
[...] Par ailleurs, Montaigne dans ses Essais propose aux lecteurs sa réflexion philosophique à propos des problèmes sociétaux et de la nature humaine. Tous ces philosophes et auteurs cherchent à initier une réflexion et utilisent l'essai pour y parvenir. Notons aussi que, parmi tous les mouvements littéraires c'est certainement celui des Lumières qui a eu la plus grande volonté d'apporter quelque chose au lecteur, de diffuser des connaissances et de lutter contre l'obscurantisme. Voltaire avec Micromégas destitue l'ego humain de son piédestal sur lequel il s'était lui-même placé, en présentant les hommes comme des insectes aux yeux du géant Micromégas. [...]
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