« Sans personnage point de roman » ainsi nous le dis A. Burgess. La fiction est basée sur le comportement des personnages ayant plus ou moins forme réelle s'ils sont incarnés par des acteurs dans un film ou simplement décrit sur papier dans un roman. Ainsi sans Catherine et Heathcliff, Emily Brontë aurait eu bien du mal à nous transmettre sa vision chaotique des passions amoureuses, de même Amélie Nothomb n'aurait pu nous livrer l'Hygiène de l'assassin sans l'assassin Prétextat Tach (...)
[...] ] des moeurs Les personnages deviennent le témoin d'une époque, d'une scène d'un lieu auquel le lecteur peut trouver un réel intérêt dans l'irréalité de la fiction. Le personnage réaliste permet l'accès à la connaissance du coeur humain, le personnage fictif, bien éloigné du réel, peut conduire au même effet, mais par détour: ainsi la lecture se fait par comparaison avec notre propre monde. Pour rendre plus facile l'adhésion du lecteur à une histoire, l'auteur cherche à rendre le personnage accessible en le faisant se rapprocher le plus possible d'une personne réelle. [...]
[...] Le lien qui relie les deux personnages continue d'exister à travers leurs enfants qui se vouent la même passion aussi violente que destructrice tel que l'a écrit Emily Brontë qui n'a pourtant jamais connu semblable histoire. La romancière va même jusqu'à imaginer le fantôme de la femme aimée revenant tourmenter l'orgueilleux qui l'a tuée. Ce qui lie Scarlett et Rhett est moins violent mais tout aussi déchirant, se refusant de voir son destin en face persuadé qu'Ashley Wilkes, son amour d'enfance, reste le seul homme qui compte. [...]
[...] Ainsi les personnages amènent le lecteur à prendre conscience de la tourmente de l'âme humaine. Mais toutes les fictions ne mettent pas en scène des personnages calculateurs et incapables de vivre leur amour sans haine ni destruction. Dans son roman Anna Karénine, Tolstoï nous livre le portrait d'une femme dotée d'un sens moral entier et prédominant, Vladimir Nobokov dit à propos de ce personnage tout ce qui fait partie de sa personne est important, a une intensité dramatique, et cela s'applique aussi bien à son amour. [...]
[...] Le personnage apporte la réflexion dans l'esprit des lecteurs, en cela le personnage est très important. Dans Pauline de Dumas, l'ambiguïté du personnage d'Horace de Beuzeval permet au lecteur de s'interroger sur le bien et le mal, cet homme est-il si méchant qu'il le laisse paraître ou est- ce seulement la déclaration d'un amour passionné ? Le lecteur peut essaiment faire un parallèle avec le Faust de Goet, le mari de Pauline aime sa femme, il l'enferme car il n'est pas capable de la tuer lui offrant toutefois un poison pour une mort plus rapide. [...]
[...] Cependant un caractère de même qu'une attitude ou un physique ne peut être entièrement retranscrit dans un roman ou joué dans un film. Le lecteur ou le spectateur peut aisément sur toutes les caractéristiques relatives à une personne et ne garder à l'esprit que la psychologie du personnage. L'étranger en est le parfait exemple, son détachement par rapport à ce qui l'entour rend difficile la prise en compte de ses caractéristiques de personne, le simple fait de chercher à le comprendre l'attache au lecteur. [...]
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