"Sans personnage, point de roman", ainsi s'exprime A. Burgess. La fiction est basée sur le comportement des personnages ayant plus ou moins forme réelle s'ils sont incarnés par des acteurs dans un film ou simplement décrit sur papier dans un roman. L'attirance qu'exerce un personnage sur les lecteurs relève-t-il de sa parfaite ressemblance avec une personne réelle ? La fiction, autrement dit ce qui relève de l'imagination, doit-il subir les caractéristiques d'une personne ? Pourquoi imiter le réel quand le lecteur peut créer son propre personnage ?
[...] Cependant un caractère de même qu'une attitude ou un physique ne peuvent être entièrement retranscrits dans un roman ou joués dans un film. L'étranger en est le parfait exemple, son détachement par rapport à ce qui l'entoure rend difficile la prise en compte de ses caractéristiques de personne, le simple fait de chercher à le comprendre l'attache au lecteur. Un film comme Titanic montre un fait réel, mais les deux personnages réunis par un coup de foudre lors du voyage inaugural du RMS Titanic, réputé insubmersible, mettent en évidence l'importance de l'amour grâce auquel ils font face à tous les dangers dans une lutte acharnée pour leur survie. [...]
[...] Le lecteur peut associer la fiction à la réalité étant présents de nombreux repères chronologiques mais en aucun cas les attitudes de Marguerite telle qu'elles sont décrites dans le roman ne peuvent être celles de la véritable Reine Margot. Le lecteur peut s'attacher au personnage créé par Dumas et au fil de sa lecture la dissocier de l'histoire. De même Raoul Vignerte, personnage principal du roman de Pierre Benoit, Koenigsmark, est au cœur de l'histoire de l'Europe d'avant première guerre mondiale. Il présente toutes les caractéristiques du jeune français de la fin du XIX° siècle, de plus l'univers dans lequel il évolue est celui de la France et de l'Allemagne de cette époque. [...]
[...] Sans personnage point de roman ainsi nous le dit A.Burgess. La fiction est basée sur le comportement des personnages ayant plus ou moins forme réelle s'ils sont incarnés par des acteurs dans un film ou simplement décrits sur papier dans un roman. Ainsi sans Catherine et Heathcliff, Emily Brontë aurait eu bien du mal à nous transmettre sa vision chaotique des passions amoureuses, de même Amélie Nothomb n'aurait pu nous livrer l'Hygiène de l'assassin sans l'assassin Prétextat Tach. L'attirance qu'exerce un personnage sur les lecteurs relève-t-elle de sa parfaite ressemblance avec une personne réelle ? [...]
[...] Ainsi les personnages amènent le lecteur à prendre conscience de la tourmente de l'âme humaine. Mais toutes les fictions ne mettent pas en scène des personnages calculateurs et incapables de vivre leur amour sans haine ni destruction. Dans son roman Anna Karénine, Tolstoï nous livre le portrait d'une femme dotée d'un sens moral entier et prédominant, Vladimir Nobokov dit à propos de ce personnage tout ce qui fait partie de sa personne est important, a une intensité dramatique, et cela s'applique aussi bien à son amour. [...]
[...] Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant existé ne pourrait être que fortuite. Des distances sont prises quant à l'identification du lecteur à un personnage. En effet le lecteur ou spectateur peut se reconnaître dans une fiction, un personnage créé quelque dizaines ou centaines d'années avant, mais pour autant le personnage fait- il partit de l'univers familier du lecteur ? L'auteur cherche à reproduire le réel chez ses personnages en en faisant des descriptions détaillées et réalistes comme la description de la physionomie, des détails anatomiques, des précisions dans la description des vêtements. [...]
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