Dissertation de Littérature (niveau Lycée) relative à la place du personnage dans le roman. Les portraits négatifs permettent-ils au lecteur de s'identifier au personnage ? Quel rôle ont ces portraits négatifs dans le cas contraire ?
[...] Ainsi le personnage de Maxime, dont le portrait fait par Zola dans La Curée avait l'air plutôt positif, jusqu'à la fin de l'œuvre où il perd tous ses atouts ainsi présenté lorsque Renée devient folle. De cette façon, les portraits sont parfois extrêmes ou changeant. C'est le cas pour Maxime et Renée dans La Curée. Renée est présentée comme belle au début de l'œuvre mais devient toute aigrie à la fin à cause des actions de Saccard et de Maxime. [...]
[...] Si bien que le lecteur a tendance parfois à s'identifier à un personnage qu'il apprécie ou trouve remarquable. Mais parfois, le romancier présente un portrait négatif du personnage. Dans ce cas là, on pourrait se demander si le lecteur peut tout de même s'identifier à ce personnage malgré un portrait négatif. Pour répondre à cette problématique, nous verrons tout d'abord qu'il s'avère difficile pour le lecteur de s'identifier à un personnage présenté négativement. Ainsi on analysera dans un second temps l'intérêt offert au lecteur par ce type de portrait. [...]
[...] Enfin, cela pourrait également permettre au lecteur de se méfier. Même si un roman n'est qu'une pure invention de la part du romancier, il peut tout de même reprendre certains faits de la vie courante comme le fait Zola avec les spéculations dans La Curée. Ainsi un personnage peut avoir les mêmes traits de caractères que les personnes de la vie courante et donc logiquement, il peut également accomplir les mêmes actions. Le personnage de Saccard dans La Curée en temps que spéculateur pourrait en dissuader plus d'un d'agir de la même façon que lui. [...]
[...] Les adjectifs timides discrètes douce maternelle atténuent son aspect négatif c'est-à-dire sèche froide indifférente et brutale Pour que, malgré les défauts, les qualités soient quand même en avant. Ce sera donc plus facile pour le lecteur de se reconnaître. Au contraire, les portraits négatifs peuvent montrer le contraire de nous et servent ainsi à nous comparer dans le but de nous faire évoluer. Quant on lit que Mlle Bérard [est] naturellement méchante, atrabilaire et bavarde dans Lucien Leuwen de Stendhal, on ne peut s'imaginer identique à ce personnage lorsqu'on se compare à lui et ainsi évoluer différemment. Les portraits négatifs peuvent également nous permettre de réagir. [...]
[...] Et même si le lecteur ou la lectrice se trouvent complexé par con physique, le fait de s'identifier à un personnage comme Renée lui rendra la lecture plus attrayante. Ensuite, le lecteur cherchera une ressemblance morale. Pour tout le monde, il est difficile de parler des défauts de chacun, voire même de les révéler à une personne sans qu'elle se vexe. Cela signifie que nous n'avons pas conscience de nos défauts ou que nous cherchons à les oublier. En lisant un roman, le premier réflexe est de dénigrer les défauts des personnages qui nous sont présentés. [...]
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