Laurent est lié à Thérèse d'un bout à l'autre du roman. Leurs personnalités, leurs sentiments et leurs évolutions sont assez différents mais ils ont tous deux un parcours similaire. C'est pourquoi ils se rejoignent par moments. Voici le cas de Laurent.
[...] Dans l'attente du mariage, la passion entre Thérèse et lui diminue peu à peu, le crime leur semble une jouissance aiguë qui les écœure et les dégoûte de leurs embrassements Dès lors commence la métamorphose du jeune homme ; il passe par plusieurs phases : d'abord, il doute que le meurtre ait vraiment eu lieu ; puis il commence à avoir la crainte d'être découvert ; ensuite il prend une nouvelle maîtresse comme un objet utile et nécessaire à lui rendre sa joie de vivre ; finalement, le désir revient entre la veuve et lui; et, envahi par une peur paranoïaque le ramenant toujours au noyé, le mariage n'est plus qu'une solution pour vaincre la peur à deux. Le crime l'a totalement transformé : Il perd sa lourdeur et son calme. Ses nerfs se développent et l'emportent sur l'élément sanguin qu'il était auparavant. [...]
[...] Enfin, ayant bien tenu son rôle de bienfaiteur auprès de Mme Raquin, le jour du mariage arrive. Lors de la cérémonie, la douloureuse cicatrice laissée par le noyé marque le début de la montée du remords. Alors que cette union donne l'image d'un mariage béni Laurent en vient à la folie furieuse La nuit de noces et toutes celles qui suivent sont un calvaire : La nuit, ils appartenaient à la douleur et la crainte Ils ne dorment plus, les souvenirs sont lâchés. [...]
[...] Le personnage de Laurent dans Thérèse Raquin d'Émile Zola Laurent est lié à Thérèse d'un bout à l'autre du roman. Leurs personnalités, leurs sentiments et leurs évolutions sont assez différents, mais ils ont tous deux un parcours similaire. C'est pourquoi ils se rejoignent par moments. Voici le cas de Laurent : Au début, ce grand gaillard au cou de taureau est présenté comme quelqu'un de paresseux, ayant des appétits sanguins, des désirs très arrêtés de jouissances faciles et durables et comme un calculateur. [...]
[...] Mais rien, pas même ce qu'ils essaient de croire, n'arrive à chasser le fantôme de Camille, qui se trouve jusque dans les tableaux du jeune homme. Alors, les meurtriers, emportés dans leur névrose, finissent tous deux par avoir peur l'un de l'autre. Laurent projette donc le meurtre de Thérèse tout comme Thérèse projette le meurtre de Laurent : pour essayer de se sortir de sa folie invivable. Mais leur mal est incurable et ils sont liés par des liens de sang et d'horreur : après tant d'essais vains, la seule issue qu'ils ont est leurs suicides communs. [...]
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