Il était une fois Le Petit Chaperon Rouge... Ce conte de Charles Perrault fut publié en France en 1687 dans un ouvrage s'intitulant Histoires ou contes du temps passé, avec des moralités (que l'on retrouvera aussi dans les Contes de ma mère l'Oye). Perrault s'est inspiré d'un conte médiéval déjà connu à l'époque mais, le conte appartenant à la tradition orale, il fut le premier à le retranscrire par écrit. Cette version présente dès le XIème siècle racontait ceci : un Loup rencontre une petite fille puis court chez sa grand-mère. Il la dévore (sans tout manger pour en garder près de lui). Il la remplace ainsi dans son lit et, la petite fille arrive, ne soupçonnant rien elle obéit à 'sa grand-mère'... Ainsi, le Loup déguisé lui demande de manger un peu de viande et de boire du vin... La petite fille s'exécute, mais, il s'agissait de la chair de sa grand-mère et de son sang. Et nous retrouvons le même jeu des questionnements de la petite-fille qui, s'interrogeant sur les dents présentes dans la chair, auquel le Loup lui répondit que c'était des légumes... Ce conte étant destiné à la Cour, nous comprenons que Perrault ait refusé ce côté sanglant, cependant, le Petit Chaperon Rouge n'aura pas (pour autant) de fin heureuse mais, permettra ainsi à son auteur d'écrire une morale adressée aux jeunes filles. Dans le conte de Perrault deux détails du Moyen Âge ont disparu : le côté cannibale et le côté sexuel par la présence de ces deux termes : "aiguilles" et "épingles". Mais, ce conte eut un tel éclat que l'illustrateur Gustave Doré réalisa les illustrations des Contes de ma mère l'Oye. Grâce à celles-ci, nous entrons dans un monde d'images inquiétantes et angoissantes. Nous pouvons alors nous demander quel(s) lien(s) l'image et le texte de Perrault entretiennent-ils ensembles ? De plus, si Perrault est le premier auteur du Petit Chaperon Rouge, les frères Grimm eux, se sont réappropriés cette histoire en 1857, afin de la rendre plus édulcorée, ainsi, nous pouvons nous interroger pour savoir si oui ou non, cette évolution se retranscrit dans les illustrations de cette Oeuvre. Comment les enfants actuels peuvent-ils avoir accès à ce conte ?
Nous répondrons à ces différentes problématiques en observant les images une par une, en les comparant et en suivant un ordre chronologique pour arriver aux illustrations modernes du petit Chaperon rouge (...)
[...] Si un danger menace, les ainés se doivent de protéger les jeunes générations Ce conte restera quelque soit la version, un avertissement et un récit d'éducation visant la sexualité des jeunes filles. Enfin, grâce aux moyens techniques actuels (cinéma, internet, vidéo les enfants peuvent découvrir ou redécouvrir l'histoire du petit Chaperon rouge qui restera, ainsi, l'un des contes le plus connu au monde Illustration d'Arthur Rackham. -FIN- Bibliographie : Bettelheim, Bruno. Psychanalyse des contes de fées. Paris : Robert Laffont Réed Clouzier, André (1697). [...]
[...] En la représentant ainsi, Elodie Nouhen insiste sur la fragilité et la naïveté du personnage. De plus, l'illustratrice a choisi de remplacer le panier qui contenait le petit pot de beurre et la galette par une sorte de sachet, peut être pour donner un aspect plus universel à cette image. Il ne s'agirait plus que du petit Chaperon rouge, donc d'une petite fille mais de toutes les jeunes filles et jeunes femmes susceptibles de se laisser tenter Enfin, pour en revenir aux vêtements que porte la fillette, nous pouvons lire l'ouvrage intitulé Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim. [...]
[...] Felix Octavius Carr Darley a sans doute voulu insister sur le mal qui est en nous. En effet, d'un côté la fillette reste sage mais de l'autre, elle est curieuse et désire entrer dans la demeure de sa Mère-Grand S i dans un premier temps nous nous sommes plus intéressé au personnage du petit Chaperon rouge et à sa symbolique, il nous faut maintenant observer les messages cachés que renferment cette illustration. Deux éléments peuvent retenir notre réflexion : l'arbre qui longe le mur et la bobinette. [...]
[...] Elle regarde droit devant elle sans avoir un air de gentillesse et d'amabilité. Encore une fois, l'interprétation de ses vêtement est ambigüe avec sa robe verte et son gilet rose Enfin, le petit Chaperon rouge est quant à lui compétemment modernisé En effet, la fillette porte un jean's, un T-shirt et ce qui ressemble à des baskets C'est donc l'accoutrement d'une jeune fille de maintenant (il est d'ailleurs bon de noter qu'il ne s'agit plus d'une petite fille mais plutôt d'une adolescente), cependant, elle garde son chaperon rouge qui la caractérise Avec le loup, elle regarde fixement la caméra et nous pourrions presque dire qu'avec ses grands yeux, elle en deviendrait presque provocante C omme nous l'avons dit précédemment, nous sommes sur une scène de crime comme en témoigne les bordereaux jaune et noir avec écrit dessus crime scene ainsi que, deux nouveaux personnages : deux policiers (un cerf et un renard). [...]
[...] N ous allons maintenant montrer une autre interprétation possible C'est pourquoi nous tenterons d'expliquer la vision sexuelle de cette image. En effet, cela peut être appuyé sur le fait que par les yeux du petit Chaperon rouge nous pouvons retrouver le jeu des dialogues entre le loup et elle- même : «Elle lui dit : Ma mère-grand, que vous avez de grands bras ? C'est pour mieux t'embrasser, ma fille. Ma mère-grand, que vous avez de grandes jambes ? C'est pour mieux courir, mon enfant. Ma mère-grand, que vous avez de grandes oreilles ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture