Le théâtre tire ses origines des commedia dell'arte, apparues au IVe siècle av. J.-C. ; ces pièces étaient des clichés, avec des personnages conventionnels et des intrigues types. Peu à peu, des genres sont apparus, et le théâtre s'est diversifié, mais restait codé. Ce n'est qu'au XXe siècle, avec le théâtre de l'absurde, et notamment Eugène Ionesco, que le théâtre a pu pleinement s'exprimer, transgressant les stéréotypes, les genres et les règles. Cependant, est-ce que le dramaturge peut écrire et créer sans limites et sans contrainte ?
[...] La pièce de Ionesco Rhinocéros est un très bon exemple. Cette pièce, qui est qualifiée de farce tragique par Jean-Louis Barrault n'est pas classable comme une comédie ou une tragédie, et de fait, lors de sa représentation, on ne peut pas mettre en avant que le comique, mais on peut y mettre l'accent, comme le fait Barrault, et dont la représentation est qualifiée par Ionesco, une farce terrible et une farce fantastique ni jouer uniquement sur le tragique, comme la représentation de Demarcy- Mota. [...]
[...] Le metteur en scène joue un rôle primordial dans l'interprétation de l'œuvre sur scène, et il va donner vie à l'œuvre selon ses propres interprétations de cette dernière. Mettre en scène une comédie ou une tragédie du XVIIème siècle ne soulevait pas trop de questions, ces pièces étaient tellement codifiées que le metteur en scène avait du mal à tirer son épingle du jeu. Mais avec l'apparition du théâtre moderne, le rôle de metteur en scène a pris toute son ampleur. En effet, ce siècle voit l'apparition d'un nouveau genre : le théâtre de l'absurde, qui bouleverse tout ce qu'on connaissait du théâtre. [...]
[...] Une autre grande liberté du dramaturge est la liberté de réécriture. En effet, à partir d'une œuvre source, l'auteur peut écrire et créer une nouvelle œuvre, tout en puisant ses idées dans l'œuvre d'origine, c'est le cas d'Antigone, qui a été initialement écrite par Sophocle, mais qui a été reprise par Jean Cocteau en 1922, puis par Jean Anouilh, en 1944 et par bien d'autres dramaturges. Les réécritures des pièces permettent de s'exprimer sur l'œuvre et de faire ressortir de celle-ci une dimension plus tragique par exemple, de l'œuvre source, ce qui met en relief la liberté du dramaturge. [...]
[...] Pensez-vous, comme l'écrit Eugène Ionesco, que le théâtre est le lieu de la plus grande liberté, de l'imagination la plus folle ? Le théâtre tire ses origines des commedia dell'arte, apparues au IVe siècle av. J.-C. ; ces pièces étaient des clichés, avec des personnages conventionnels et des intrigues types. Peu à peu, des genres sont apparus, et le théâtre s'est diversifié, mais restait codé. Ce n'est qu'au XXème siècle, avec le théâtre de l'absurde, et notamment Eugène Ionesco, que le théâtre a pu pleinement s'exprimer, transgressant les stéréotypes, les genres et les règles. [...]
[...] Eux aussi, mais à moindre échelle, possèdent des libertés, liberté d'interprétation notamment, mais sont aussi soumis en quelque sorte au choix du metteur en scène. En effet, lors d'une représentation, le spectateur tient une place importante. C'est ce même spectateur qui donnera son avis, qui peut dire du bien de votre pièce par du bouche à oreille, le plus couramment, mais aussi certains spectateurs rédigeront une critique de votre pièce, bonne ou mauvaise, qui paraîtra dans un journal qui a plus ou moins de notoriété et d'influence sur les lecteurs et tout ce système participe au succès d'une pièce. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture