Blaise Pascal, penseur janséniste du dix-septième siècle, entreprend dès 1658 la rédaction de ses Pensées dans lesquels il se positionne notamment sur la condition humaine. Il dresse le portrait de nombreux personnages types tels que le philosophe, l'homme d'église, le magistrat ou bien encore le Roi.
Pascal donne-t-il de ce dernier, et plus généralement de la monarchie, une image négative ?
Nous verrons dans un premier temps les critiques de la royauté que formule Pascal dans ses écrits. Puis, nous verrons que Pascal s'intéresse à la condition du personnage du roi et aux responsabilités extérieures dans la mise en place du pouvoir royal (...)
[...] Dans cette première partie, Pascal montre la misère et la vanité de la condition humaine. Il dresse les critiques de plusieurs personnages types et notamment celui du monarque. Mais au-delà de la critique du roi lui-même, Pascal critique le pouvoir de la monarchie fondé selon lui sur la force plus que sur la morale, la justice ou la raison. Cependant, le penseur ne se contente pas d'affliger la monarchie mais dépeint également une royauté touchée par la misère et la faiblesse humaine, et dénonce les responsabilités du peuple dans la prise de pouvoir du régime monarchique. [...]
[...] Le roi se divertit au sens pascalien, c'est-à-dire qu'il s'empêche de penser à lui-même et donc à sa finitude, en menant des batailles qui le maintiennent occupé à penser à des tactiques ou autres préoccupations militaires. Or, Pascal étant pacifique, on peut comprendre qu'il critique ici la vanité et l'illégitimité des guerres. Pascal dénonce ainsi l'imposture de certains rois qui se font passer pour justes et moraux quand ils se contentent de manipuler la justice et le peuple. Cependant, Pascal nuance sa critique et met en évidence les responsabilités du peuple et les difficultés de la condition de monarque. [...]
[...] Il montre ainsi l'absence de raison du peuple qui obéit à la royauté car elle est royauté et non pour des raisons plus réfléchies et justes. Le peuple offre donc, par sa faiblesse et sa vanité, le pouvoir, la force et la légitimité au roi et plus généralement à la monarchie. Pascal divise lui-même son œuvre en deux parties : une première traitant de la misère de l'Homme sans Dieu et une seconde traitant de la félicité de l'Homme avec Dieu. [...]
[...] Le pouvoir se veut obtenu de la main de Dieu et s'en voit alors légitimé auprès des foules. Enfin, Pascal dénonce la vanité et la futilité du pouvoir royal. En effet, dans un premier temps, le monarque cherche à frapper l'imagination et à assurer son autorité par un decorum et une garde impressionnante dont il ne se sépare que très rarement. Cependant, on ne détache pas l'image du roi de celle de ses suites d'ordinaire jointes et même seul, le Roi marque et force le respect et la terreur. [...]
[...] Pascal, dans ses Pensées, donne-t-il une image négative de la monarchie et du Roi ? Blaise Pascal, penseur janséniste du dix-septième siècle, entreprend dès 1658 la rédaction de ses Pensées dans lesquels il se positionne notamment sur la condition humaine. Il dresse le portrait de nombreux personnages types tels que le philosophe, l'homme d'église, le magistrat ou bien encore le Roi. Pascal donne-t-il de ce dernier, et plus généralement de la monarchie, une image négative ? Nous verrons dans un premier temps les critiques de la royauté que formule Pascal dans ses écrits. [...]
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