Le Peintre de la vie moderne, Charles Baudelaire, 1863, éloge du maquillage, mal du siècle, romantisme, poètes maudits, parnasse, adjectifs mélioratifs, théorie sur la femme, sublimation du réel, commentaire de texte
Baudelaire est fortement inspiré par le romantisme, il rejoint le parnasse qui refuse les épanchements lyriques, émotifs, romanesques de ce romantisme. Après s'être essayé à ces deux courants, il va annoncer le symbolisme qui veut rompre avec tous les autres mouvements. C'est ainsi qu'il est appelé poète de la modernité. Baudelaire par son mal de vivre va être l'auteur des Fleurs du mal, mais aussi de critique d'art. il écrit aussi le peintre de la vie moderne.
[...] L'extrait que vous m'avez demandé d'étudier est extrait du peintre de la vie moderne et porte sur le chapitre de l'éloge du maquillage. Problématique : en quoi l'éloge du maquillage délivre-t-il la conception baudelairienne du beau ? I. L'argumentation A. En quoi est-ce un éloge Il s'agit d'un éloge que l'on perçoit par l'utilisation d'adjectifs mélioratifs comme « beau, noble, infaillible, beauté, irrésistible » dans de longues phrases exclamatives et interrogatives. On le perçoit aussi grâce à la répétition du terme beau et de ses dérivés « beau, belle beauté », mais aussi par de l'utilisation du champ lexical du divin « surnaturelle, supérieur, surpasse, prêtresse » et de ce qui est supérieur « s'élever au-dessus, être supérieur ». [...]
[...] Cette idée est une réelle provocation aux mœurs bourgeoises du 19e siècle. Il va ensuite définir un peu sa notion de maquillage avec d'abord le mot maquillage écrit en italique pour montrer que ce mot n'est pas assez fort pour décrire le concept et ensuite il va utiliser l'expression « peinture du visage » comme pour montrer sa dimension artistique. Plus loin il va évoquer « emprunter à tous les arts » ce qui montre vraiment que le maquillage est un art. Après il va nous parler du rouge et du noir pour montrer toute l'expérimentation possible avec le maquillage. [...]
[...] Baudelaire pose la question du maquillage est-il un artifice ou de la peinture ? Le maquillage d'une femme la transforme en œuvre d'art. On retrouve le principe même de l'art dans « il n'y a pas a se cacher, à éviter de se laisser deviner ». Le maquillage est donc un art à part entière. Il supprime les mots « imiter, rivaliser » qui ne s'accorde pas avec l'idée de la création. B. La quête de l'exception Il n'y a pas d'art sans conception philosophique. [...]
[...] Le Peintre de la vie moderne - Charles Baudelaire (1863) : l'éloge du maquillage Le 19e siècle est marqué par une multitude de régime politique, il annonce le mal du siècle initié par les romantiques. C'est dans cette ambiance instable que naissent les poètes maudits dont Baudelaire fait partie. Ces poètes rejettent les valeurs de leur société avec une conduite provocante et dangereuse. Il y a aussi lors de ce siècle une succession de courants littéraires. Au romantisme se succèdent parnasse, réalisme et naturalisme. [...]
[...] Le rôle de la femme La théorie initiale de Baudelaire cache 2 théories : une théorie sur la femme et une théorie sur le maquillage. En premier on a la théorie sur la femme. Pour Baudelaire la femme est comme un objet qui doit se « dorer pour être adorée » dans le but de « subjuguer les cœurs ». Il va même conférer le statut d'œuvre d'art à la femme et le rôle de prêtresse marqué par le lexique du mystère avec surnaturelle, passion mystérieuse elle devient une statue donc un objet d'idolâtrie. [...]
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