Les Pensées, ébauche de l'ouvrage initialement prévu sous le nom d'Apologie de la religion chrétienne, sont une oeuvre fragmentaire inachevée rédigée par Blaise Pascal, savant français janséniste du XVIIème siècle, et publiée posthumément en 1670. Grâce à son entreprise apologétique, Pascal cherche à démontrer de manière rationnelle la vanité de l'homme dépourvu de foi envers Dieu. A cet égard, il invite à étudier l'homme non individuellement mais dans son sens entier, c'est-à-dire l'humanité, ou l'Homme tel qu'on pourrait l'orthographier aujourd'hui comme un nom propre (...)
[...] Parmi elles, la prise de conscience de sa misère constitue pour l'homme un véritable choc : habitué par son imagination à être trompé, et enfermé dans un cocon de bonheur artificiel par ses divertissements, la connaissance de sa misère devient une étape effrayante ; Pascal affirme : quand je considère la petite durée de ma vie, absorbée devant l'éternité précédant et suivant [ ] je m'effraie fragment 64. De cette manière, lorsque l'homme réalise l'impact du tourment qui l'afflige, le poids qu'il a sur ses épaules, sa petitesse au sein du monde et le tragique de sa vie, il dresse dès lors un constat pessimiste de son existence. Cependant, cette acception de sa condition miséreuse est considérée par Pascal comme indispensable dans sa quête du vrai. Elle possède en réalité un double revers, qui sera développé plus tard. [...]
[...] Cette trame de l'introspection inspirée par le cogito de Descartes et les Essais de Montaigne sera plus tard abordée à nouveau dans le genre autobiographique et la définition qu'en fera Philippe Lejeune. [...]
[...] Toujours dans le même fragment, il illustre son argumentation par deux exemples concrets. Il rapporte que même le plus grand philosophe du monde qui doit traverser un précipice en équilibre sur une planche plus large qu'il ne faut, serait atteint par des vertiges et son imagination prévaudra face à sa raison qui puisse le convaincre de sa sûreté. De même, il expose que le respect qu'un magistrat inspire n'est dû qu'à son apparence et son habit, de la même manière que le ferait un médecin ou qu'un roi par sa troupe. [...]
[...] Pascal déclare dans le fragment 102 qu'il ne peut concevoir l'homme sans pensée. Ce serait une pierre ou une brute [donc plus un homme] Il doit alors penser pour se connaître, puisque le moi consiste dans ma pensée fragment 125. Pascal termine finalement son exposé sur la grandeur de l'homme par le fragment 109, sorte de sommaire sur ses propos : Grandeur de l'homme dans sa concupiscence même, d'en avoir su tirer un règlement admirable Outre le paradoxe entre misère et grandeur, Pascal aborde un autre point fondamental dans la découverte du vrai : le cœur et la raison. [...]
[...] Dissertation littéraire ( Pascal vous parait-il avoir répondu au conseil de Socrate : Connais- toi toi-même ? Les Pensées, ébauche de l'ouvrage initialement prévu sous le nom d'Apologie de la religion chrétienne, sont une œuvre fragmentaire inachevée rédigée par Blaise Pascal, savant français janséniste du XVIIème siècle, et publiée posthumément en 1670. Grâce à son entreprise apologétique, Pascal cherche à démontrer de manière rationnelle la vanité de l'homme dépourvu de foi envers Dieu. A cet égard, il invite à étudier l'homme non individuellement mais dans son sens entier, c'est-à-dire l'humanité, ou l'Homme tel qu'on pourrait l'orthographier aujourd'hui comme un nom propre. [...]
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