Rédaction et commentaire du texte de la ligne 62 a 83 d'Un parricide de Georges Louis : en quoi ce texte est il un plaidoyer efficace?
[...] L'exacerbation de la souffrance de Georges Louis permet de recontextualiser son crime. Dans un second temps, on voit que cette souffrance mise en scène permet d'inverser les rôles de victimes et de coupable entre ses parents et lui-même. Ainsi, le personnage emploi des formules très explicites telles que "ce crime, c'est contre moi qu'ils l'ont commis. Je fus la victime, ils furent les coupables" (l. 68). Georges Louis prend par conséquent la place des jurés (alors qu'il est lui-même accusé ) et prononce lui-même la sentence. [...]
[...] En comparaison, son crime à lui ne semble qu'une forme de justice. Enfin, Georges Louis fait appel aux arguments de la raison pour rendre légitime le crime qu'il a commis. C'est le sens de sa phrase "j'ai pris leur vie heureuse en échange de la vie horrible qu'ils m'avaient imposée" (l. 77-78). Autrement dit, le personnage présente ce meurtre comme un échange, un troc, qui lui permettrait de se rendre justice. Cette comparaison permet de minimiser le meurtre en le faisant apparaître comme le remboursement d'une dette que ses parents auraient eue envers lui. [...]
[...] Dans un second temps, nous verrons que son discours permet de renverser les rôles de victimes et de coupable, à son avantage. Nous verrons enfin que son discours vise à légitimer son acte. Dans une premier temps, donc, Georges Louis manie le registre du pathétique afin d'effacer son image de meutrier. Le champ lexical de la faiblesse en atteste, avec notamment le premier mot de "déshonneur" (l. 62). Il accentue cet aspect en rappelant qu'à l'époque de son abandon, il était "sans défense" (l.69), ce qui a pour effet de faire apparaître ses parents comme des personnes cruelles. [...]
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