Par leur contemporanéité, les dramaturges Pierre Corneille et Jean Racine ont eu la même influence, un contexte historique similaire et le même désir d'inscrire leurs œuvres dans le mouvement classique. En effet, lorsqu'ils écrivent leurs pièces, au XVIIe siècle, plaisent au public les œuvres classiques d'une grande rigueur, correspondant à la redécouverte concomitante des textes antiques. Leurs pièces ont ainsi marqué le XVIIe siècle du sceau du classicisme. Bien que certaines aient fait l'objet de querelles (Le Cid) ou même de cabales (Phèdre) tant la rivalité entre ces deux dramaturges était forte, ces pièces ont été jouées et rejouées et leur succès s'est pérennisé jusqu'à nos jours. Malgré leur succès équivalent, les productions dramatiques cornéliennes et raciniennes se distinguent l'une de l'autre sur certains points.
[...] Leurs pièces ont ainsi marqué le XVIIe siècle du sceau du classicisme. Bien que certaines aient fait l'objet de querelles (Le Cid) ou même de cabales (Phèdre) tant la rivalité entre ces deux dramaturges était forte, ces pièces ont été jouées et rejouées et leur succès s'est pérennisé jusqu'à nos jours. Malgré leur succès équivalent, les productions dramatiques cornéliennes et raciniennes se distinguent l'une de l'autre sur certains points. Les comparer en elles-mêmes est possible, toutefois, nous nous pencherons sur une autre question plus large : quels éléments relatifs à la tragédie classique rapprochent les dramaturges Corneille et Racine, et quelles distinctions est-il possible de faire entre eux ? [...]
[...] Or, le dénouement tragique se doit en effet de donner fin à l'action et doit comporter au moins un mort. En outre, Corneille mêle à la pièce le trouble de l'Infante qui aime et admet aimer Rodrigue, sans pour autant agir véritablement au cours de la pièce. Cette action donc secondaire, bien qu'elle accentue encore plus le registre pathétique et accroisse la douleur des personnages et la compassion qu'ils inspirent aux spectateurs, n'a pas lieu d'être si l'on se réfère à la règle de l'unité d'action. [...]
[...] Cette exigence de rigueur est héritée du modèle antique d'auteurs tels qu'Euripide, qui a notamment inspiré à Racine le sujet de sa pièce Phèdre. Tout d'abord, les pièces cornéliennes comme raciniennes s'inscrivent dans un contexte historique antique : souvent dans des palais situés en Grèce (Phèdre se déroulé à Messène, Le Cid dans un palais mycénien), avec des personnages nobles toujours. Les sujets font souvent intervenir des héros (Thésée, père d'Hippolyte dans Phèdre), des dieux et des créations mythologiques : Hippolyte périt sous les coups d'un monstre marin envoyé pour le tuer par Poséidon à la demande de Thésée. [...]
[...] À l'inverse, Corneille cherche à plaire par le plaisir qu'a le spectateur à regarder sa pièce et se soucie bien moins de la théorisation classique que son rival. Quoi qu'il en soit, tous deux marquent profondément le théâtre du XVIIe siècle et restent aujourd'hui encore deux des plus grands dramaturges français. On pourrait s'intéresser au rôle qu'ils ont eu dans l'évolution du théâtre, et notamment à la façon dont Corneille en multipliant les pièces de registres différents a permis une certaine ouverture du théâtre. [...]
[...] En effet, elles sont le siège d'une profonde rigueur, et notamment les pièces de Racine. Par leur métrique, on ne peut plus régulière, c'st-à-dire par leur écriture en alexandrins réguliers, aux hémistiches parfaits grâce à la césure au sixième pied, les pièces raciniennes reflètent un grand soin dans l'écriture, mais aussi une recherche constante du Beau que l'on retrouve aussi dans les rimes. Souvent plates ou embrassées, elles donnent au texte une certaine musicalité qui ne fait que les embellir. [...]
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