Les originaux n'en sont pas à leur première apparition dans les écrits de Diderot.
En effet, il débute la rédaction du Neveu de Rameau en 1762, œuvre qui a pour sujet principal un original plus amoral qu'immoral, qui se prête à une joute verbale avec un philosophe (dans la personne de Diderot).
De plus, en 1771 Diderot publie le dialogue Est-il bon ? Est-il méchant ? Soulevant encore une fois la question à laquelle nous tenterons de répondre dans cet exposé : « en quoi les originaux donnent-ils une dimension morale au roman et quelle morale soutiennent-ils ? »
Les originaux sont dans le roman au nombre de six. Nous avons distingué deux grandes catégories d'originaux : Ceux qui sont obsédés par un trait de caractère et ceux qui sont tiraillés entre deux idées paradoxales. Dans cette deuxième catégorie, il y a parfois un tiraillement ou seulement une cohabitation de deux idées apparemment incompatibles.
[...] Les originaux sont la preuve concrète de la liberté de l'homme. Ils ont pour la plupart reçu une bonne éducation. Gousse et Le Pelletier sont des bourgeois. Mme de La Pommeraye et le Capitaine sont nobles et le père Hudson faisant partie du haut clergé est certainement noble lui aussi. Pourtant, ces personnages vont contre l'ordre général comme Le Pelletier qui dilapide sa fortune et renonce à sa vie de bourgeois aisé pour suivre son idéal de charité. Ce qui suscite chez les gens normaux des avis divers. [...]
[...] Diderot écrit à la fois pour le plaisir du lecteur et pour son propre plaisir. Il utilise toute une sorte de mise en scène, donne au personnage des comportements comiques. Leurs réactions paraissent burlesques car elles sont décalées (comme Gousse pour qui voler des livres inutiles chez quelqu'un est une chose facile lorsque le propriétaire est vivant mais plus possible une fois qu'il est mort). La relation du maître et de Jacques est telle que Jacques raconte et le maître l'écoute. Les rares fois où Jacques ne parle pas, le maître s'ennuie. [...]
[...] C'est la variété des propos qui tient le lecteur en éveil dans Jacques le fataliste. I. Des personnages sujets de débats Les histoires des originaux qui font partie du troisième plan de la narration sont souvent sujet de débat entre les personnages du 2nd plan, à savoir : Jacques, son maître, l'hôtesse et parfois même Diderot derrière le masque du narrateur. Ainsi, suite à l'histoire de Le Pelletier s'instaure un débat entre l'orateur devenant peu à peu le narrateur et le Capitaine de Jacques. [...]
[...] Les originaux sont dans le roman au nombre de six. Nous avons distingué deux grandes catégories d'originaux : Ceux qui sont obsédés par un trait de caractère et ceux qui sont tiraillés entre deux idées paradoxales. Dans cette deuxième catégorie, il y a parfois un tiraillement ou seulement une cohabitation de deux idées apparemment incompatibles. Dans la première catégorie, on trouve : _ Le Pelletier, obsédé par la charité _ Mme de La Pommeraye la vengeance _ L'ami du capitaine et M. [...]
[...] Peut-on juger de la qualité morale de qqn. L'éducation déterminant l'homme ? Dans la lettre à Landois, Diderot affirme qu'il n'y a point et qu'il ne peut avoir d'être libre ; que nous sommes que ce qui convient à l'ordre général, à l'éducation ».Il ajoute même plus loin : Et s'il n'y a point de liberté, il n'y a point d'action qui mérite la louange ou le blâme ; il n'y a ni vice ni vertu, rien dont il faille récompenser ou châtier. [...]
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