Dans la préface à L'œuvre ouverte, Umberto Eco définit l'œuvre d'art comme étant « un message fondamentalement ambigu, une pluralité de signifiés qui coexistent en un seul signifiant » . Comme il le dit lui-même, c'est, alors qu'il publie L'œuvre ouverte (en 1962), « une notion sur laquelle la plupart des esthétiques contemporaines s'accordent » .
Son travail consiste, dans L'œuvre ouverte, à voir « comment cette ambiguïté devient aujourd'hui une fin explicite de l'œuvre, une valeur à réaliser de préférence à toute autre » (c'est ce qu'il nomme « poétique de l'œuvre ouverte »), et à montrer « que cette condition [est] propre à toute œuvre d'art » en procédant à une analyse du langage poétique ; l'art informel est ensuite étudié par Umberto Eco car il est représentatif de l'ouverture nouvelle que met en œuvre l'art contemporain
[...] Il est cependant incontestable que ces préoccupations ne favorisent nullement l' "ouverture" de l'œuvre. Au contraire. Les divers artifices de perspective sont autant de moyens pour amener l'observateur à voir l'objet représenté d'une seule façon, de la seule façon qui soit juste celle que l'auteur a choisie Le spectateur est donc actif, mais sa vision de l'œuvre reste guidée, orientée par l'artiste. U. Eco prend également l'exemple du Moyen Age et de la théorie de l'allégorisme, qui permet également une certaine ouverture, mais là encore limitée : la Bible, puis par extension les œuvres d'art, peuvent être interprétées selon quatre sens. [...]
[...] Eco prend l'exemple concret de l'impact qu'a eue la théorie de la relativité sur de nombreuses créations artistiques du XXème siècle : Concordances, consonances qui révèlent une unité entre divers secteurs de la culture contemporaine et fournissent les éléments d'une nouvelle vision du monde. Cette convergence passe dans l'art sous forme de ce qu'on pourrait appeler des analogies de structure. Mais qui dit convergence, ne dit pas parallèle. C'est ainsi que l'œuvre en mouvement peut être simultanément le reflet non d'une mais de plusieurs situations épistémologiques opposées, contradictoires, ou jusqu'ici inconciliées. [...]
[...] Calvino, Si par une nuit d'hiver un voyageur. U. Eco, L'œuvre ouverte, p Ibid. Ibid. Ibid. Ibid., p Ibid., p Ibid. Ibid., p. 18-19. [...]
[...] Le spectateur goûte (et décrit : l'interprète d'une oeuvre informelle ne fait pas autre chose) la qualité d'une forme, d'une œuvre qui est ouverte précisément parce qu'elle est œuvre Si l'information quantitative consistait à tirer de la totalité des signes le maximum de suggestions possibles l'information esthétique consiste à rattacher les résultats de l'information quantitative aux qualités organiques qui en sont l'origine ; à saisir, derrière cette richesse suggestive qu'on exploit, une organisation consciente, une intention formatrice et à s'en réjouir Conclusion Les démonstrations sont claires et appuyées de nombreux exemples développés et pris dans différents domaines de l'art (littérature, peinture, architecture, musique). U. Eco mène sa réflexion dans une langue très agréable, mais qui n'est pas toujours facile à lire car elle est dense, mais sa prose reste très claire. Dans les Limites de l'interprétation[53], U. [...]
[...] Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid. Ibid., p. 123-124. Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid. Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid., p Ibid. Ibid. U. Eco, Les limites de l'interprétation, 1992. [...]
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