Si nous pouvons assimiler Jacques le Fataliste à un roman polymorphe, c'est en grand partie à cause de la construction inédite qui est faite de son récit, nourrie autant par des influences extérieures avouées que par la philosophie de l'auteur. Il s'agit d'une oeuvre empreinte de réalisme, dans laquelle Diderot mêle tradition populaire, roman philosophique, picaresque et drame bourgeois. Ce faisant, il renouvelle brillamment le genre romanesque. Jacques le Fataliste et son maître, un anti-roman ? (...)
[...] On ne peut rattaché jacques le fataliste à des classifications formelles, ni à aucun des types de romans du 18eme siècles bien que l'on peut identifier de nombreuses influences notamment Anglaise, comme les histoires du livre de Sterne en 1765, vie et opinions de Tristram Shandy Jacques le fataliste et son maître est bien un anti-roman, d'ailleurs Diderot ne le contestera pas car il le dit lui-même dans son roman. C'est une œuvre qui fait un rejet des contes d'amour, des contes d'aventures, qui parodie les romans picaresques, qui pastiche les roman historiques et enfin qui dédaigne les portraits et la lettre. Donc nous affirmons une fois de plus que le roman de Diderot est un anti-roman. [...]
[...] Il y a donc ici un refus du roman qui sera d'ailleurs dit par le narrateur lui-même, qui à plusieurs reprises il récuse l'idée de roman : Vous voyez, lecteur, que je suis en beau chemin, et qu'il ne tiendrait qu'à moi de vous faire attendre un an, deux ans, trois ans, le récit des amours de Jacques, en le séparant de son maître et en leur faisant courir à chacun tous les hasards qu'il me plairait. Qu'est-ce qui m'empêcherait de marier le maître et de le faire cocu ? D'embarquer Jacques pour les îles ? D'y conduire son maître ? De les ramener tous les deux en France sur le même vaisseau ? [...]
[...] Qu'il est facile de faire des contes ! Mais ils en seront quittes l'un et l'autre pour une mauvaise nuit, et vous pour ce délai. Il dédaigne le succès facile et s'ingénie à briser l'illusion romanesque. Mais il est aussi conscient du risque causé par une telle position : la vérité est souvent froide, commune et plate Il fait un rejet des contes d'amour et si il en fait c'est pour les parodier, il dédaigne le portrait et la lettre ainsi, on ne connaît pas les lettres qui figurent dans ces contes d'amour, au nom du vrai De même, Diderot dénigre les portraits, car le langage du corps est plus important que le langage verbal. [...]
[...] La conversation est un thème qui s'inscrit dans la réflexion concernant l'invention romanesque et le débat d'idées car la conversation est le moyen de l'échange des idées ainsi que la mise en forme et la matière du roman. Après avoir étudier le lien du picaresque dans l'œuvre de Diderot, nous allons à présent voir la relation maître, valet et le théâtre de Molière. On a toujours salué l'originalité du roman de Diderot dans la mesure où il se distinguait du genre par bien des aspects. Un de ceux-ci est bien sûr la théâtralité. Au théâtre tout passe par les échanges entre les personnages et c'est ainsi que l'action avance. [...]
[...] Je citerai aussi Je suis convaincu, pour ma part, poursuivit Trim, qu'à la bataille de Landen la balle qui me brisa le genou me fut adressée tout exprès pour m'ôter du service de Sa Majesté et me placer à celui de Votre Honneur afin que j'y sois mieux soigné dans mes vieux jours. D'ailleurs, sans cette simple balle, reprit le caporal sur un ton plus joyeux, n'en déplaise à Votre Honneur, je n'eusse jamais été amoureux l'as donc été une fois, Trim ? demanda mon oncle souriant. qui nous rappelle ici la blessure de Jacques au genou pourquoi il achemine ce voyage avec son maître, et comment il est tomber amoureux. Nous pouvons ainsi dire, que le plagiat est évident. [...]
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