Laclos, auteur du 18e siècle, a écrit une seule oeuvre connue sous le nom désormais très célèbre des Liaisons Dangereuses. C'est une oeuvre inspirée dont l'objectif premier était d'écrire un ouvrage « qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit et qui retentît encore sur la terre quand j'y aurais passé ».
Ce roman épistolaire écrit en 1782 nous narre le duel pervers et libertin de deux aristocrates français, baignés du « Siècle des Lumières » : la perfide Marquise de Merteuil et le redoutable Vicomte de Valmont. D'ailleurs, Les Liaisons Dangereuses, du très efficace Laclos, est-ce un roman moral ?
[...] L'oeuvre de Laclos est-elle une oeuvre morale ? Laclos, auteur du 18ème siècle, a écrit une seule oeuvre connue sous le nom désormais très célèbre des Liaisons Dangereuses. C'est une oeuvre inspirée dont l'objectif premier était d'écrire un ouvrage qui sortît de la route ordinaire, qui fît du bruit et qui retentît encore sur la terre quand j'y aurais passé Ce roman épistolaire écrit en 1782 nous narre le duel pervers et libertin de deux aristocrates français, baignés du Siècle des Lumières : la perfide Marquise de Merteuil et le redoutable Vicomte de Valmont. [...]
[...] Cependant, la fin est-elle vraiment morale ? On ne peut pas vraiment dire que les deux roués sont punis étant donné que Valmont qui meurt en duel face à Danceny retrouve le chemin de la noblesse spirituelle avec son amour pour Tourvel, le libertin goûte donc à un sentiment noble. De plus il ne meurt que par sa propre volonté puisqu'on pense qu'il s'agit d'un suicide maquillé. En se punissant lui-même, il n'est donc pas puni par une force supérieure. [...]
[...] C'est de cette façon que l'on voit dans la lettre IX Mme de Volanges qui décrit Valmont comme Encore plus faux et dangereux qu'il n'est aimable et séduisant, jamais depuis sa plus grande jeunesse, il n'a fait un pas ou dit une parole sans avoir un projet, et jamais il n'eut un projet qui ne fût malhonnête ou hypocrite. Nous savons aussi que tout le roman traite de libertins qui ont pour principal but de prendre au piège des personnages plus naïfs. Rappelons- nous Merteuil qui a décidé de se venger. Dans la lettre II, c'est une femme en colère : J'en suis dans une fureur . [...]
[...] je tâchais de régler de même les divers mouvements de ma figure . Ce sont donc tous ces éléments qui nous poussent à croire que ce roman est puissamment immoral, mais la fin du roman ne change-t-elle pas cette donne ? De plus, on sait donc que la fin du roman est morale. En effet il est clair que l'auteur a puni les libertins On sait pour commencer que Valmont meurt en duel face à Danceny dans la fin du roman. De plus le sort de Merteuil n'est pas plus enviable. [...]
[...] Bien sûr dans un monde de libertins, c'est l'hypocrisie qui règne. Que ce soit dans les gestes ou les paroles des protagonistes, Laclos ne cesse de décrire et de pointer du doigt toute l'hypocrisie qui règne dans cette société. Dans sa lettre LXXXI à Valmont, Merteuil montre son vrai visage et la méthode pour devenir comme elle : cela est symbolisé par les champs lexicaux de l'étude et de la discipline : règles, principes, réflexion, ouvrage, réfléchir, tâchais, travaillée, travail Elle nous donne ici la recette pour entrer dans le moule d'une société des apparences, couronnée par une maîtrise parfaite de l'hypocrisie. [...]
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