On peut s'interroger sur le rôle que joue le critique d'art. Il apparaît parfois comme un parasite vivant aux dépens de l'artiste, mais on peut aussi le considérer comme un prolongement essentiel de l'œuvre d'art. Il possède dès lors un pouvoir énorme, car sa vision peut modifier la production de l'artiste, et risque par conséquent de la trahir. L'attitude qu'il adopte par rapport à l'œuvre d'art est donc essentielle. Nous nous demanderons ici, si le critique ou plus généralement le public, doit se contenter de recevoir, ou bien s'il doit effectuer un travail actif, une participation.
[...] Conclusion Générale du devoir Ainsi, l'œuvre d'art offre bien à l'homme une connaissance nouvelle, mais elle ne saurait la lui imposer comme une révélation. Il appartient à chacun de progresser par sa propre recherche, guidé dans son cheminement par l'intuition de l'artiste. La perplexité fait partie de cette connaissance, car la connaissance n'est jamais que la découverte d'une question plus vaste. Ainsi l'œuvre d'art est par principe inachevée, elle ne trouve sa réalisation que dans le développement qu'en fait chaque individu. [...]
[...] Ainsi dans Le Petit Prince, le renard offre son secret à l'enfant avant de le quitter. C'est une manière très directe de faire passer une connaissance; on la retrouve dans la morale des fables de La Fontaine et dans de nombreux contes. Cette forme d'art peut paraître très riche mais il faut cependant émettre une réserve: suffit-il de plaquer une connaissance sur un public pour qu'elle soit assimilée ? Apprendre signifie-t-il recevoir passivement ou bien, plutôt, chercher à connaître ? En effet, il faut maintenant considérer le rôle du spectateur. [...]
[...] Souvent, le lecteur est affolé devant l'étendue que peut prendre une œuvre, il voudrait connaître la réponse, celle qui permet de classer le poème ou le tableau, car l'homme n'aime pas l'indécis, la perplexité. À ce sujet, Françoise Mallet Joris parle dans La maison de papier de son jeune fils qui aimerait bien que Rimbaud ressuscite pour pouvoir lui demander ce qu'il a voulu dire dans Bateau ivre. Il serait certes intéressant d'en discuter avec l'auteur, mais il est beaucoup plus intéressant de pouvoir nous couler dans le moule que constitue ce poème. [...]
[...] Il faut aussi que le critique s'efforce de dépasser la forme de l'œuvre. C'est le cas pour la peinture abstraite, qui ne peut être jugée avec nos critères formels habituels. La poésie elle aussi échappe à toute explication facile et préfabriquée. La compréhension ne peut être que personnelle. Le lecteur doit faire lui-même cet effort. S'il ne s'investit pas personnellement il ne peut que rester en surface. Ainsi, si la connaissance est forcément personnelle, elle est aussi multiple. L'interprétation d'une œuvre d'art ne peut pas être unique. [...]
[...] Il possède notamment une fonction didactique très importante. L'art apporte une connaissance, il sert en quelque sorte de messager. De tout temps, cette connaissance a été offerte au public. L'exemple le plus marquant de cet enseignement de l'art est celui des églises romanes, véritables livres de pierre où l'artiste a travaillé pour l'édification des fidèles. De même dans la littérature nous trouvons de nombreux exemples où l'auteur livre un message. L'écrivain transmet à son lecteur la vérité découverte. C'est le cas dans le roman picaresque espagnol. [...]
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