L'œil est parmi les symboles les plus récurrents dans The Handmaid's Tale de Margaret Atwood. Premièrement, l'emblème de l'état totalitaire de Gilead représente un œil ailé et cet œil est partout, toujours mis en évidence comme pour nous rappeler le regard fixe et omniprésent de Big Brother dans 1984 de George Orwell. En outre, les plus hauts fonctionnaires et les principaux agents de contrôle dans la théocratie extrémiste qui est Gilead se font appeler the Eyes.
Dès les premières pages de The Handmaid's Tale, la narratrice nous fait part d'une situation politique et sociale très particulière qui repose sur la surveillance accrue de la majorité par une présence diffuse et insaisissable qui possède l'ubiquité du pouvoir. Les relations de force entre surveillants et surveillés et le thème de la protection renforcée restent au cœur du livre. Les uns baissent les yeux alors que les autres les suivent du regard. He looks at me and sees me looking […] Then he winks. […] Perhaps he is an Eye.
I grew up in a world of doubles […] the mere act of writing splits the self in two nous dit Atwood dans son Negotiating with the Dead. Dans The Handmaid's Tale, elle suit cette idée à la lettre et la développe sur au moins deux niveaux. Tout d'abord, le texte se structure à partir de la problématique du dédoublement, un dédoublement facilité par des échanges de regards, comme nous l'avons vu, de plus en plus fréquents. De plus, la narration introduit des oppositions qui se complètent comme les deux mondes des deux côtés d'un miroir – les Handmaids et les Wives, les femmes et les hommes, l'individu et l'état, la fertilité et la stérilité, la nuit et le jour. Par delà le récit « fantomatique » d'Offred qui n'est qu'une voix, le « vrai » texte (le texte imprimé), envoie les échos de confrontations entre le passé et le présent, le langage écrit et le langage parlé, la réalité et la fiction. Les termes que nous venons d'utiliser sont tous des termes qui s'opposent, semble-t-il, par définition. Mais dans le monde dystopique de Gilead, les uns sont mis au service des autres, les uns deviennent les doubles des autres. La plupart sont indivisibles – me and my shadow comme dirait Offred.
[...] Puis, elle se dit : Does he know what I've got under this cloak [ ] We do have something in common : both of us are supposed to be invisible [ ] I tried to catch his eye, make him look at me [ Nul besoin de dire que l'effet est doublement renforcé par le ressenti que cette activité n'est pas conforme aux mœurs. Son regard était pénétrant on peut tomber sur de telles phrases dans les romans de chez Harlequin. Et c'est proche du ridicule. L'effet n'est pas le même dans The Handmaid's Tale. Le regard se doit d'être pénétrant pendant quelques courts instants d'échange. Certains regards sont les seuls instants d'intimité entre les personnages. Ofglen, elle aussi, a le regard pénétrant. [...]
[...] L'oeil et le regard dans The Handmaid's Tale de Margaret Atwood l'œil et le recit L'œil est parmi les symboles les plus récurrents dans The Handmaid's Tale de Margaret Atwood. Premièrement, l'emblème de l'état totalitaire de Gilead représente un œil ailé et cet œil est partout, toujours mis en évidence comme pour nous rappeler le regard fixe et omniprésent de Big Brother dans 1984 de George Orwell. En outre, les plus hauts fonctionnaires et les principaux agents de contrôle dans la théocratie extrémiste qui est Gilead se font appeler the Eyes. [...]
[...] Ce sont des êtres identiques et interchangeables, à l'identité déconstruite et aux prénoms marquant leur appartenance à un autre en un minimum d'éléments (Of-Fred, Of- Glen, Of-Warren). Elles ne se voient plus comme des personnes avec une identité propre. Leurs prénoms ne sont plus des prénoms renvoyant à un tout. Alma, Janine, Dolores, Moira, June et Kate sont des prénoms complets, intacts, intègres. Of-Fred, Of-Glen, Of-Warren sont des prénoms fragmentés et incomplets qui signalent un vide à combler, une absence d'identité signalée par leur O initial, reflétée dans le regard convexe d'un miroir de contrebande. [...]
[...] Tout ceci est corroboré par les explications finales de Pieixoto. Des variantes multiples sont possibles et les interprétations peuvent varier selon l'angle de vue adopté. Un des désirs les plus profonds d'Offred est de pouvoir voir les choses dans leur totalité le monde de Gilead, les visages des autres Handmaids ou le corps de Nick, peu importe. I keep my eyes open. I would like a light on somewhere . I have to make do with the searchlight, the glow of it from the undergrounds below, filtered through his white curtains[13]. [...]
[...] Margaret Atwood, The Handmaid's Tale, p The Bible, King James Version Corinthians 13:12 Margaret Atwood, The Handmaid's Tale, p Ibid., p Ibid., p Margaret Atwood, The Handmaid's Tale, p. [...]
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