-Dites-nous comment survivre à notre folie (warera no kyôki wo ikinobiru michi o oshie yo) -Agwîî, le monstre des nuages (sora no kaibutsu aguii). Oe Kenzaburô naît en 1935 sur l'île de Shikoku. Au cours de son enfance, il est fortement marqué par le décès de son père, lors de la Seconde Guerre Mondiale, ainsi que celui de sa grand-mère, qui lui transmettait les contes de son village. Il est également bouleversé par la révélation de la non-divinité de l'Empereur et par les drames de Hiroshima et Nagasaki, qui ont influencé plusieurs de ses écrits. A partir de dix-sept ans, il étudie la littérature française à l'université de Tôkyô. Il est fortement influencé par la littérature contemporaine française et américaine, notamment Camus et Sartre. En 1957, son premier écrit, Un drôle de travail, est publié dans le périodique littéraire de l'université. Puis, le prix Akutagawa lui est décerné en 1958, pour Gibier d'élevage. La naissance, en 1963, de son fils Hikari, handicapé mental, modifie le cours de sa vie. Ainsi, il noue un lien affectif extrêmement puissant avec son enfant, dont la maladie lui inspire plusieurs ouvrages, tels Un cas très personnel (1964) et Agwîî, le monstre des nuages (1964). La même année, il rédige les Notes sur Hiroshima, recueil d'essais ayant pour thème les survivants de Hiroshima. Par la suite, il voyage à travers de nombreux pays et s'intéresse à la littérature latino-américaine. En 1969, Dites-nous comment survivre à notre folie lui apporte le prix Noma et il reçoit, en 1989, le prix Europalia pour l'ensemble de son œuvre. En 1994, lui sont décernés le prix Nobel de littérature, ainsi que l'Ordre du mérite culturel, qu'il refuse d'accepter, en raison de sa méfiance vis-à-vis de gouvernement japonais
[...] Tous les trois utilisent d'ailleurs un surnom pour appeler leur fils, renforçant ainsi le lien qui les unit à leur enfant. Ainsi, ces nouvelles, bien qu'évoquant toutes deux le thème de la folie, l'abordent sous des angles différents. Entre colère envers une société qui n'accepte pas les différences et nostalgie de ces moments de bonheur qui précèdent un cataclysme, Oe concilie analyse psychologique et fragments autobiographiques. En se basant sur son expérience personnelle, il touche l'humanité toute entière. L'écriture devient alors un moyen, pour lui, de survivre à la folie, la sienne propre, mais aussi celle de la société. [...]
[...] Il est également bouleversé par la révélation de la non-divinité de l'Empereur et par les drames de Hiroshima et Nagasaki, qui ont influencé plusieurs de ses écrits. A partir de dix- sept ans, il étudie la littérature française à l'université de Tôkyô. Il est fortement influencé par la littérature contemporaine française et américaine, notamment Camus et Sartre. En 1957, son premier écrit, Un drôle de travail, est publié dans le périodique littéraire de l'université. Puis, le prix Akutagawa lui est décerné en 1958, pour Gibier d'élevage. La naissance, en 1963, de son fils Hikari, handicapé mental, modifie le cours de sa vie. [...]
[...] Par la suite, il voyage à travers de nombreux pays et s'intéresse à la littérature latino-américaine. En 1969, Dites-nous comment survivre à notre folie lui apporte le prix Noma et il reçoit, en 1989, le prix Europalia pour l'ensemble de son œuvre. En 1994, lui sont décernés le prix Nobel de littérature, ainsi que l'Ordre du mérite culturel, qu'il refuse d'accepter, en raison de sa méfiance vis-à-vis de gouvernement japonais. Résumés -Dites-nous comment survivre à notre folie Un homme obèse nourrit, depuis la naissance de Mori, son fils handicapé mental, un attachement très profond envers ce dernier. [...]
[...] Pour l'obèse, vérité que son fils handicapé n'a pas besoin de lui ; pour vérité qu'il a tué son enfant alors que la malformation de ce dernier était bénigne. La problématique devient alors : comment survivre à la vérité ? Le retour en arrière étant inenvisageable Revenir au statu quo ante n'était plus possible p.106), les personnages sentent s'abattre sur eux le terrible pressentiment que la folie les guette. La seule voie de salut devient alors la construction d'une vision mythique du passé, un monde hors du temps. [...]
[...] Ainsi, la frontière entre un simulacre et une véritable folie reste assez floue Etait-ce un cas de grande dépression nerveuse ? De schizophrénie caractérisée ? p.173). Cependant, ils éprouvent le besoin de partager leur mal. L'obèse ne sait pas comment réagir en comprenant qu' il n'avait plus ni fils ni père pour partager la folie qui le serrait de plus en plus près (p.165). Quant à la présence régulière d'Agwîî à ses côtés lui est vitale. De plus, ces personnages mentalement instables sont des marginaux, préférant se couper de la réalité sociale et vivre dans leur isolement. [...]
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