Les Nouvelles orientales, Marguerite Yourcenar, 1938, vision de l'art, réquisitoire, humanisme, orientalisme, Wang Fo, plaidoyer, désillusion, style lyrique, symbole de puissance, commentaire de texte
L'argumentation est née dans l'Antiquité et demeure depuis ce jour. Elle questionne sur la place de l'homme dans la société que ce soit de manière implicite ou explicite. Elle peut se résumer en trois verbes : convaincre à travers des démonstrations logiques et rationnelles, persuader en faisant appel aux sentiments et aux sensations, et délibérer soit l'étude de deux thèses différentes afin de trouver une solution. C'est dans le cadre de l'objet d'étude de l'argumentation qu'il est intéressant de se pencher sur Marguerite Yourcenar qui est une romancière du 20e siècle et une femme de réflexion.
[...] Le mensonge ici évoqué repose sur la vision de l'art et du réel qui entraine la désillusion. Même en évoquant le mensonge, la désillusion le laid, le style de Marguerite Yourcenar reste le même, il est tout aussi lyrique. Cette désillusion est amenée par des comparaisons « ils étaient moins beaux que ceux de tes crépuscules » ou encore « le sang des suppliciés est moins rouge que la grenade figurée ». Yourcenar va ensuite faire appel aux locutions restrictives afin de rappeler la désillusion. [...]
[...] Pour lui l'art ment, il est dégouté et Marguerite Yourcenar nous le témoigne par l'emploi de termes péjoratifs « vermine répugnante ». L'auteur pose le débat « l'art est-il un mensonge par rapport au réel ». L'art viendrait donc dans cette supposition s'opposer au réel. C. Le châtiment Comme figure emblématique pour son récit, Marguerite Yourcenar décide d'utiliser un empereur, symbole de puissance, de force et d'autorité. Elle nous explique que l'empereur a été élevé dans une notion où son empire est le meilleur, le plus fort alors quand il découvre que la vérité n'est pas aussi belle que ce qu'on prétend il tombe de haut. [...]
[...] Les Nouvelles orientales - Marguerite Yourcenar (1938) : quelle est sa vision de l'art à travers son réquisitoire ? L'argumentation est née dans l'antiquité et demeure depuis ce jour. Elle questionne sur la place de l'homme dans la société que ce soit de manière implicite ou explicite. Elle peut se résumer en trois verbes : convaincre à travers des démonstrations logiques et rationnelles, persuader en faisant appel aux sentiments et aux sensations, et délibérer soit l'étude de deux thèses différentes afin de trouver une solution. [...]
[...] L'art à la portée de ne jamais mourir, il est éternel « neige qui ne peut fondre », « champs de narcisses qui ne peuvent pas mourir » alors que dans le monde réel tout est éphémère et tout est voué à disparaitre. Conclusion Pour conclure, le réquisitoire de Marguerite Yourcenar est une façon originale de nous livrer sa conception sur le monde de l'art. Par la désillusion et la déception de l'empereur face au monde réel, elle dévoile l'art comme une sublimation. Elle fait du regard écœuré de l'empereur une écriture qui porte la force de la désillusion, une beauté qui rend compte du décalage entre le monde réel et le monde de l'artiste. L'art est une quête de beauté. [...]
[...] Il est jaloux de Wang fu et il l'admire, car il possède un royaume propre à lui dont personne n'a accès. Sa désillusion est donc double, car il se rend compte qu'il n'est pas l'être le plus puissant du monde et qu'il n'a pas accès au monde de la création. « Le royaume de Han n'est pas le plus beau des royaumes, et je ne suis pas l'empereur ». Il décide donc de punir Wang fu, soit la porte du monde de l'art en le privant de ces yeux et de ses mains qui sont les clefs de son monde. [...]
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