Nouveau roman, défauts des personnages, personnages ennuyeux, roman de personnage, Nouvelle Vague
Vers 1953, une nouvelle branche, le Nouveau Roman, du genre intitulé le roman nouveau apparaît. Ce dernier s'illustre par l'objectif des auteurs solidaires de ce genre qui est de privilégier l'écriture du roman quitte à délaisser l'authenticité et le réalisme. Ce dernier constitue la plus grosse différence avec le Roman traditionnel puisque la principale préoccupation de ses auteurs est de conserver cette notion de réalité. Le Nouveau Roman est une sorte de renouvellement des conventions romanesques traditionnelles. Alain Robbe-Grillet en est un principal auteur. Dans son essai Pour un Nouveau Roman, il expose ce qu'est le Nouveau Roman et pour quelles raisons il est nécessaire. Par exemple, il est dit que « le roman des personnages appartient bel et bien au passé. » Cette citation pourra être remise en question.
[...] Au début du roman, on ne sait rien d'eux, mais d'emblée on sent qu'ils vont durablement imposer leur présence Sylvie Germain nous écrit cette phrase dans son livre Les Personnages. Dans ce roman, elle entreprend d'exposer toutes les caractéristiques du roman, l'une d'elles est que le roman tourne autour du personnage et non l'inverse. Qui aurait envie de lire un livre dénué de personnages et d'histoire ? La première chose à laquelle pense un auteur quand il commence un livre est de savoir comment sera et que fera le personnage principal. Cela prouve bien qu'il est indispensable. [...]
[...] Comme l'a dit Alain Robbe-Grillet : un personnage doit avoir un nom propre, double si possible : nom de famille et prénom L'identification au personnage reste un des meilleurs moyens de fidéliser le lecteur au roman. Plus le héros sera réaliste comme nous l'avons dit, plus le lecteur s'imaginera prendre sa place, il aura envie de vivre ses aventures et le comprendra car il aura l'impression de ressentir ses émotions par procuration. Et, qui sait ? Peut-être sera-ce un moyen d'aider le lecteur avec ses conflits personnels et ses problèmes personnels. Prenons L'Etranger d'Albert Camus écrit en 1942. Cette histoire principalement dépourvue d'action est une sorte de journal intime écrit par le héros. [...]
[...] Le Nouveau Roman s'applique à déceler les défauts des personnages et ceux des codes romanesques. Ainsi, il critique la décadence du réalisme des personnages et leur inutilité. Selon eux, le récit et le héros ne devraient pas être au premier plan mais devraient être relayés au second. Un des plus grands attraits du roman de personnage est sa proximité du réel. Ainsi, le lecteur peut facilement pénétrer dans l'histoire. En effet, un décor ou un personnage trop immergé dans l'imaginaire peuvent facilement déconcertés et faire perdre tout repère au spectateur de l'histoire. [...]
[...] C'est-à-dire quelqu'un qui mérite qu'on se souvienne de lui, or comment pourrait-il faire cela s'il n'occupe une grande partie du roman. Il doit donc être le centre du roman. Le Nouveau Roman a bien démarré mais rapidement, on retrouve sur le marché de nombreux romans traditionnels. La preuve est donc que le public n'est pas au rendez-vous avec ce nouveau genre. Il préfère se laisser emporter dans sa lecture plutôt que réfléchir en cherchant à identifier la pensée de l'auteur. [...]
[...] Alain Robbe-Grillet le dit bien dans son essai : Combien de lecteurs se rappellent le nom du narrateur dans La Nausée ou dans L'Etranger ? Ce dernier est d'ailleurs construit sur le même principe. On ne sait d'ailleurs rien sur le personnage, de lui, on ne connaît que son nom ou presque : Meursault. On peut donc dire que l'histoire n'est pas centrée sur lui. Une autre critique adressée au roman traditionnel est que ses personnages tendent à devenir caricaturaux et que ses héros sont plus critiques que réalistes. Don Quichotte de Miguel de Cervantes est un homme obsédé par les romans de chevalerie. [...]
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