Victor Hugo, né en 1802 à Besançon et mort en 1885 à Paris, est un écrivain engagé considéré comme l'un des plus importants écrivains romantiques de langue française.
C'est en 1831, qu'est publiée Notre-Dame de Paris. Hugo y situe une intrigue mélodramatique dans un cadre historique rendu saisissant par la documentation et surtout par l'imagination du romancier. C'est le Paris du XVème siècle, grouillant et coloré, avec sa Cour des Miracles peuplée des figures inquiétantes des truands, et sa cathédrale dont la masse imposante s'anime d'une vie mystérieuse et fantastique. Nous pouvons donc nous demander dans quelle mesure le fantastique et la fantaisie s'entremêlent au sein de ce texte (...)
[...] CONCLUSION Nous pouvons donc conclure que les bohémiens, par leurs origines multiples et leur liberté sont des êtres représentatifs de la fantaisie, tout comme la fête des fous, qui les met en scène et où se mêlent couleurs criardes et gaité. Claude Frollo, la sachette et Quasimodo sont quant à eux des personnages régis par le fantastique, tout comme la cathédrale de Notre- Dame, véritable actant du roman qui prend vie sous nos yeux. Ces univers de fantaisie et de fantastique ainsi réunis forment un tout où le rêve et l'imagination se confondent, où l'exotisme et le mystère s'entremêlent. Hugo réalise donc un véritable tour de force en franchissant les limites de la fantaisie et du fantastique. [...]
[...] Il est dit qu'elle avait parcouru l'Espagne et la Catalogne, jusqu'en Sicile [ ] avait été emmenée dans le royaume d'Alger, en Albanie et en Grèce. Elle était venue en France très jeune par la Hongrie. De tous ces pays, Esmeralda a ramené des lambeaux de jargons bizarres, des chants et des idées étrangères, qui faisaient de son langage quelque chose d'aussi bigarré que son costume moitié parisien moitié africain. Il est donc évident que la pluralité des origines des bohémiens influent sur leur langage, leurs danses, leurs vêtements. [...]
[...] Notre-Dame, lieu du fantastique La cathédrale de Notre-Dame est ici un lieu privilégié du fantastique. Personnage à part entière du roman, elle y occupe une place prédominante tout en étant toujours teintée de mystère et de surnaturel. Au chapitre 2 du livre VII elle est décrite ainsi : La cathédrale était déjà obscure et déserte ; les contre-nefs étaient pleines de ténèbres, et les lapes des chapelles commençaient à s'étoiler, tant les voûtes devenaient noires Quelques chapitres plus tôt on lit : l'immense église de Notre-Dame, qui, découpant sur un ciel étoilé la silhouette de ses deux tours, de ses côtés de pierre et de sa croupe monstrueuse, semblait un énorme sphinx à deux têtes assis au milieu de la ville La figure fabuleuse du Sphinx possède deux interprétations : chez les Égyptiens de l'antiquité elle est un gardien bénéfique tandis que chez les Grecs elle représente un monstre cruel. [...]
[...] Ce contraste est à l'image de la littérature romantique : il se construit sur l'opposition et la contradiction. En effet le doute et l'incertitude jalonnent tout le long du récit et le mystère ne s'éteint jamais. Ainsi nous sommes à la frontière du roman gothique et du roman noir où Notre-Dame de Paris tient sans aucun doute ses racines. Nous retrouvons le goût pour l'Histoire, le goût pour l'atmosphère médiévale, pour l'architecture grandiose et la fascination des superstitions et angoisses collectives. [...]
[...] Elle est à la fois l'enfant perdue de la sachette et la cause de l'amour destructeur subi par Frollo. A propos de la sachette La Esméralda comprend qu'elle n'avait affaire à un être humain Cette femme étrange possède une dimension fantastique dans son apparence avec l'alternance du livide et du noir : une forme noirâtre ses mains maigres et blanches et ses cheveux noirs sur ses yeux Par ailleurs, alors que Rabelais affirme que le rire est le propre de l'homme il paraît être ici l'apanage du démon. [...]
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