De nombreux auteurs de la littérature font l’évocation dans leurs œuvres de monde imaginaires

Thèmes abordés

Monde imaginaire, littérature, lecteur, argumentation indirecte, univers fictif

Résumé du document

Ces mondes sont composés d'abondants éléments fictifs qui ont pour but de séduire le lecteur grâce leurs beautés et leurs perfections. Tout de même, derrière cette envie de plaire au lecteur, on peut se demander si l'auteur n'a pas aussi le désir de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l'entoure. On peut se poser la question de savoir quel sont les buts pour les auteurs d'évoquer des univers imaginaires dans leurs textes.
Dans un premier temps, nous montrerons que l'évocation d'un monde imaginaire représente un model pour le lecteur. Dans un second temps nous montrerons que cette évocation d'un univers fictif formule une critique implicite du monde réel. Dans un troisième temps nous traiterons du but et des objectifs de cet art de l'argumentation indirecte.

Extraits

[...] L'auteur se cache de la censure en attribuant ses critiques à un personnage fictif ou en les cachant dans des propos ironiques. D'abord dans certaines pièces les auteurs utilisent des procédés astucieux permettant d'éviter la censure. Des pièces comme Le Mariage de Figaro qui est une comédie en cinq actes de Beaumarchais écrite en 1778 utilisent ces procédés. La pièce est considérée, en dénonçant les privilèges de la noblesse, annonce la Révolution française. En effet par exemple la scène du procès, permet à Beaumarchais de faire une critique de la justice. [...]

[...] De nombreux auteurs de la littérature font l'évocation dans leurs œuvres de monde imaginaires. Ces mondes sont composés d'abondants éléments fictifs qui ont pour but de séduire le lecteur grâce leurs beautés et leurs perfections. Tout de même, derrière cette envie de plaire au lecteur, on peut se demander si l'auteur n'a pas aussi le désir de faire réfléchir le lecteur sur la réalité qui l'entoure. On peut se poser la question de savoir quel sont les buts pour les auteurs d'évoquer des univers imaginaires dans leurs textes. [...]

[...] Enfin les auteurs peuvent dire le contraire de ce qu'ils pensent. Montesquieu l'a fait dans son œuvre majeure De l'esprit des lois et surtout au chapitre «L'esclavage des nègres», en présentant les arguments faussement logiques pour l'esclavage alors qu'en fait, il pense le contraire. On peut prendre comme citation si j'avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais Il fait croire qu'il est du côté de l'état, qu'il pense la même chose, mais ce n'est pas du tout le cas. [...]

[...] Ces citations montrent bien que ce chapitre de Gargantua fait la description d'une société pleine de connaissances et érudite. Dans cette première partie nous avons montré que l'évocation d'un monde fictif évoque un model pour le lecteur, c'est à dire une utopie. Mais cette évocation d'un monde imaginaire a d'autres buts, comme la critique implicite du monde réel Dans cette deuxième partie nous allons montrer que cette évocation d'un univers fictif formule une critique du monde réel, qui entoure le lecteur. [...]

[...] Notamment dans le seconde livre et avec la ville d'Amaurote on retrouve des éléments qui illustrent bien ce côté collectif de la population comme la possession commune anéantir jusqu'à l'idée de la propriété individuelle et absolue partage Ces différents extrait montrent bien cette idée de partage au sein de la population de cette ville imaginaire, ce qui n'est pas le cas dans la société réelle. Cela place de texte comme un model social pour le lecteur de l'époque. Ensuite quelques textes toujours présentant un monde imaginaire font l'éloge de la connaissance et prônent l'érudition universelle. On retrouve ce type d'éloge dans des ouvrages comme Gargantua le deuxième roman de François Rabelais. [...]