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Qui osa s'aventurer le 10 décembre 1948 à écrire, au travers de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » ? Qui oserait dorénavant recommencer l'expérience, dans un monde contemporain où les flux numériques nous montrent aujourd'hui, sur le devant de la scène, la cruauté que peut être le monde pour les uns, contrairement aux autres, et l'inégalité même de chacun dès son plus jeune âge, voire dès sa naissance ? À la question « naissons-nous tous égaux ? » que vous me posez et qui revient régulièrement, je tâcherai de vous répondre par la plus ferme négative, avec abnégation et conviction les plus profondes.
[...] Naissons-nous tous égaux ? Qui osa s'aventurer le 10 décembre 1948 à écrire, au travers de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, que « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits » ? Qui oserait dorénavant recommencer l'expérience, dans un monde contemporain où les flux numériques nous montrent aujourd'hui, sur le devant de la scène, la cruauté que peut être le monde pour les uns, contrairement aux autres, et l'inégalité même de chacun dès son plus jeune âge, voire dès sa naissance ? [...]
[...] De quelle manière pouvons-nous dire que l'égalité de tous n'existe pas ? Grande cause du quinquennat en France durant ce mandat - c'est peu dire alors que ces inégalités sont criantes . les femmes et les hommes ne reçoivent en effet pas un traitement égal, notamment en termes social : les inégalités de salaire pour un poste identique continuent d'être démontrées. De plus, entre pays, l'égalité n'est pas la même face à l'accès à la presse, à la liberté d'expression, à l'éducation. [...]
[...] Mais, justement, si ces associations existent encore, n'est-ce pas justement car elles sont utiles et que de facto les inégalités sont toujours présentes ? Alors, voilà, dorénavant, diriez-vous encore que nous naissions tous égaux ? Après ces arguments, notamment l'inégalité selon les genres, les pays ou les classes sociales, j'espère que maintenant vous comprenez que non. Nous ne naissons en aucun cas tous égaux. Et, cela m'exaspère d'entendre en 2021 que tel individu n'a pas réussi alors qu'il avait les mêmes chances de réussir qu'un autre : car, non, nous ne connaissons pas les modalités de sa naissance et de son vécu. [...]
[...] Mais, je vous vois venir, vous allez m'opposer à ces arguments celui du libre arbitre. Il paraitrait en effet que chacun soit libre de décider ce que bon lui semble, d'ériger sa propre vie vers la voix qui lui semble être la plus propice. Je pense que cet argument n'est bon que pour les plus frileux qui se rassurent face au poids du fatalisme, face au poids des déterminations. Mais l'utopie, le fait d'idéaliser la société, ne peut faire oublier ses maux pour autant. [...]
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