Exposé sur la ville dans Nadja

Résumé du document

Exposé ayant pour thème : la ville dans le roman surréaliste Nadja d'André Breton. L'exposé traite de l'importance du thème de la ville et de ses caractères tout au long du récit.

Extraits

[...] Dans les rues, le couple se laisse guider par l'errance de leurs pas, c'est comme s'ils se laissaient porter par eux et qu'ils n'en étaient plus maitres : nos pas nous conduisent (p.103) ; nous voici au hasard de nos pas, rue du Faubourg Poissonière (p.81) et quand ils se donnent un but précis, il n'est pas forcément atteint, et au lieu d'arriver à l'île Saint-Louis, ils arrivent à la conciergerie (p. 93). La ville peut être aussi un lieu des confidences, des révélations et de la découverte de l'autre. Les lieux publics donnent à voir : elle ne m'écoute pas, toute attentive qu'elle est au manège d'un homme qui passe plusieurs fois devant nous (p. 102) et à être vu, comme cela arrive au restaurant Delaborde : le garçon [ on le dirait fasciné par Nadja [ il lève les yeux vers Nadja et parait pris de vertige. (p. 114-155). [...]

[...] PROBLEMATIQUE Nous verrons comment André Breton fait de la ville un élément prépondérant et majeur dans la progression de l'intrigue de Nadja. PLAN Nous verrons tout d'abord comment le roman s'articule autour d'une déambulation dans Paris, pour ensuite nous intéresser à la ville qui est un lieu de hasard et de rencontres, et enfin étudier la ville comme facteur de découverte du monde et de l'inconnu. Une déambulation dans Paris II- La ville, lieu de hasard et des rencontres III- La ville comme découverte du monde et de l'inconnu EXPOSE Une déambulation dans Paris Dans ce récit, Breton fait quelques rares références à des villes autres que Paris telles que Pourville, Lille, Varengéville-sur-mer, Nantes, Avignon mais Paris est sans conteste la ville principale de l'œuvre. [...]

[...] Les lieux ne sont dignes d'intérêt qu'en tant qu'ouverture dans la triste banalité d'un espace trop souvent parcouru, ils vivent des projets et des besoins du moments ; c'est-à-dire que par le biais de ces lieux insolites, Breton détourne l'habitude, la routine, et fais vivre le lieu et les envies qui s'y mêlent. L'important est que la richesse du monde et sa pauvreté soient présentes dans le livre. Car l'univers urbain est fait de l'assemblage des réalités les plus hétéroclites. Le surréalisme veut refléter la diversité de la ville. [...]

[...] Breton décrit les itinéraires insolites et imprévisibles que sa marche aura intuitivement suivie avec ou sans Nadja. La prose poétique de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778) dans Les rêveries du promeneur solitaire (1776-1778) se proposait de suivre le cours aventureux des songes qui accompagnent le promeneur lorsque je cite ses idées suivent leur pente sans résistance et sans gêne (deuxième promenade). De la même manière, dans Nadja, Breton et Nadja parcourent les rues de Paris au hasard de leur pas et au gré de leurs conversations dans un Paris propice à la découverte du monde, de l'amour et de soi-même. [...]

[...] Paris peut aussi être le lieu des rendez-vous manqués comme par exemple quand l'un et l'autre attendant chacun dans un bar différent (p.111) ; De même, le jour où ils avaient décidé de ne pas se voir, il la rencontre par hasard : soudain, alors que je ne porte aucun attention aux passants, je ne sais quelle rapide tache là, sur le trottoir de gauche, à l'entrée de la rue St Georges, me fait presque mécaniquement frapper au carreau ; c'est comme si Nadja venait de passer. Je cours, au hasard, dans un des trois directions qu'elle a pu prendre. C'est elle (p. 105-106). [...]