Mythologie 1957, Roland Barthes, mythe aujourd'hui, sémiologie, imaginaire collectif, récits allégoriques, Platon, croyances infondées, légendes urbaines
Lorsque l'on parle de Roland Barthes, on pense tout d'abord au critique littéraire. Cette vision peut paraître alors bien restreinte. Certes, il le fut, mais il enseigna également au Collège de France, devint directeur d'études à l'École pratique des Hautes Études, pratiqua la philosophie ainsi que la sémiologie. Ses critiques s'appuient principalement sur les systèmes de communication et les pratiques signifiantes attachées aux faits de la vie sociale. De plus, il fut l'un des précurseurs du structuralisme, un courant de pensée favorisant la totalité par rapport à l'individu, la relation entre les faits plus tôt que les faits eux-mêmes.
[...] Mais Barthes ne parle pas de la classe sociale. Ici, il critique les comportements et modes de pensée qu'il dénigre et affiche avec ironie. Pourtant, il faut avouer que depuis 1957, les choses n'ont pas réellement évolué. Les problèmes sont, pour la plupart, toujours les mêmes et certaines histoires racontées par Barthes peuvent facilement être transposées aujourd'hui. Certains termes doivent tout de même être modifiés. Pourquoi se dire que la bourgeoisie n'existe plus dans un monde fondé sur le paraître ? [...]
[...] Le concept permet tout une histoire autour du signifiant. La signification, quant à elle, est directement destinée à l'interlocuteur. Elle est cachée au sein du mythe et pour arriver à notifier quelque chose à partir de l'histoire de ce dernier, il faut figer l'action, comme un arrêt sur image, pour expliquer son but. Le mythe est donc motivé par sa signification. Il faut obligatoirement qu'il y ait une analogie entre la forme et le sens (Barthes prend l'exemple d'une pièce désordonnée qui n'a aucun sens, le mythe ne peut donc pas s'établir. [...]
[...] Ce dernier veut outrepasser ces définitions en affirmant que toute chose peut devenir mythe, parfois jusqu'à des analyses incompréhensibles. Car n'oublions pas que pour parler de Mythologie, il faut l'avoir compris. On peut donc en arriver à se poser la question du but. Quel est le but de Barthes ? Que cherche-t-il à faire ? Loin de la volonté de donner sa propre théorie du mythe et rien de plus, Barthes utilise l'intérêt du lecteur à tenter, parfois en vain, de comprendre son œuvre, pour critiquer la bourgeoisie et ainsi faire adhérer l'interlocuteur à sa vision des choses. [...]
[...] Mais la forme prédomine sur le sens. Dans un mythe, l'image est d'abord donnée puis on lui attribue un sens grâce à son signifié, son concept. Le concept fait donc vivre le mythe, il lui apporte son histoire et son sens, son mobile et ses intentions. La forme est donc la cause, le concept l'effet. La première est simple, le second lui apporte de la profondeur créée à partir d'une multitude d'histoires rendant le mythe instable et à même d'être modifié. [...]
[...] Il ne cache rien ni ne montre rien, son but est de faire passer un message. L'interlocuteur peut alors être réceptif, car le mythe se rapporte à des faits courants, naturels, réels. Il peut donc y croire, car il pense avoir affaire à un système factuel. Après l'explication de ce qu'est la sémiologie et de ce qu'est un mythe, Barthes donne directement sa réponse à la question « quel est le propre du mythe ? » Il parle de la transformation d'un sens en forme, d'un vol de langage. [...]
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