« Tous les hommes, par nature, désirent savoir » (Aristote) : ils veulent connaître la vérité, cherchent à savoir qui ils sont, d'où ils viennent. Pour comprendre le monde, certains optent pour une analyse matérialiste à travers l'expérimentation alors que d'autres ont recours à un « arrière-monde », en se référant aux mythes. Le mythe est un type de récit particulier et irremplaçable, obéissant à des règles précises et dévoilant une vérité qui lui est propre. Pourtant, le mythe relève également de l'imaginaire. Alors y a t-il une vérité des mythes ou bien doit-on les rejeter comme radicalement faux ?
On étudiera d'abord les particularités du mythe et son évolution. Ensuite, on verra comment l'homme explique les origines du monde à partir des mythes. Enfin, on s'interrogera sur la fiabilité de cette explication basée sur des postulats non véridiques.
[...] Pour conclure, le mythe est un récit légendaire, transmis pas la tradition. Ce récit relate les histoires, les exploits des dieux ou des héros. Cependant, le mythe présente une allégorie destinée à expliquer le monde et ses origines, l'homme et ses origines. C'est donc une fiction qui porte une vérité symbolique. Les mythes ont permis aux Grecs de répondre aux problèmes posés par les origines. Et même s'il n'explicite pas la vérité sur le monde, le mythe en donne une explication que ni la science ni l'histoire ne peuvent apporter. [...]
[...] Le mythos grandit avec les récits trompeurs, les paroles de détournement, qui séduisent et qui s'opposent diamétralement à la vérité. Également, ce terme désigne la parole, ce qui est dit. En effet, c'est par la parole, que l'homme réfléchit, raisonne sur ce qui l'entoure. L'homme fait parler le monde pour mieux le comprendre. Avant l'âge classique de la Grèce, le mythos et le logos ne s'opposaient pas. L'un et l'autre désignaient un récit sacré concernant les dieux et les héros. [...]
[...] Le mythe, par le biais des symboles, exprime un savoir complet et cohérent. Il permet un retour aux origines et une redécouverte de la nature de l'homme. Par exemple, le chaos qui était l'état primitif du monde [ ] engendra d'abord la nuit, et plus tard l'Erèbe qui, ensemble, donnèrent naissance à Ether et Emérée. On constate alors que le même engendre alors le contraire, c'est-à-dire la nuit, qui fait elle-même naître le jour. D'où, on peut comprendre l'alternance des jours et des nuits. [...]
[...] Il est vrai que le contenu à la fois obscur et fictif des mythes les a longtemps fait passer, en opposition à la rationalité philosophique et scientifique, pour des représentations illusoires et naïves. Les mythes concernent une pensée confuse et irrationnelle. Cependant, pour les Grecs, les mythes conservaient une valeur authentique alors que pour nous, à l'heure actuelle, le mythe représente ce qui est faux. Il se fonde sur une croyance imaginaire voire mensongère, faisant appel à crédibilité de ceux qui y adhèrent. [...]
[...] Cependant, le mythe ne se tire pas de lui-même, mais de l'étude des agencements propres aux textes. En effet, l'analyse des mythes exige non seulement une lecture dite linéaire du texte, mais aussi et surtout une mise en relation avec d'autres mythes, et d'autres versions d'un même mythe, afin d'en connaître toutes les interprétations. Un mythe ne doit jamais être interprété à un seul niveau [ ] Un groupe de mythes ne doit jamais être interprété seul mais par référence (Lévi-Strauss) Cependant, comme le mythe évolue, et qu'il expose plusieurs lectures, et soulève plusieurs interprétations, se pose une véritable problématique de la signification du mythe. [...]
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