Etude de la réécriture du mythe de Dom Juan, autour du poème "Dom Juan aux Enfers" de Charles Baudelaire, de la nouvelle "Les Ames du Purgatoire" de Prosper Mérimée et de l'adaptation cinématographique par Joseph Losey de l'opéra "Don Giovanni" de Wolfgang Amadeus Mozart.
Le personnage de dom Juan (ou don Juan) apparaît pour la première fois en littérature en 1630 dans une pièce d'un moine espagnol, Tirso de Molina, intitulée el Burlador de Sevilla y Convidado de peindra, littéralement le trompeur de Séville et le convive de pierre : la figure centrale de la pièce est Juan Tenorio, un jeune seigneur qui s'amuse à séduire les femmes en leur faisant croire qu'il les épousera.
La pièce fait le tour de l'Europe, et d'autres auteurs reprennent le même sujet : en Italie d'abord, vers 1650, où sont jouées deux adaptations, dont l'une est aujourd'hui perdue ; puis en France, vers 1660, où sont jouées deux pièces intitulées chacune le Festin de pierre ou le fils criminel, écrites par des comédiens et inspirées directement de la pièce italienne perdue.
Molière reprend le sujet en 1665 et se sert du mythe de Dom Juan pour répondre au parti dévot qui a réussi à faire interdire Tartuffe l'année précédente : il incarne l'hypocrisie religieuse dans un « grand seigneur méchant homme ». Le mythe de Don Juan se répand alors de plus en plus, et des auteurs anglais, allemands, hollandais, espagnols, italiens, reprennent le personnage, tout au long de la fin du XVIIe siècle et au XVIIIe.
Par la suite, tout au long du XIXe et du XXe siècle, on va retrouver le personnage dans d'innombrables pièces de théâtre, dans des nouvelles, dans des romans, dans des contes, dans des opéras, dans des ballets ou des symphonies, au cinéma, etc. : le mythe de dom Juan s'est ancré dans l'imagination collective. C'est un véritable topos de la littérature.
C'est pourquoi, parmi cette grande variété, nous étudierons trois œuvres qui s'inscrivent dans trois genres différents mais qui ont pour point commun de traiter du mythe de Dom Juan.
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[...] : le mythe de dom Juan s'est ancré dans l'imagination collective. C'est un véritable topo de la littérature. C'est pourquoi, parmi cette grande variété, nous étudierons trois œuvres qui s'inscrivent dans trois genres différents, mais qui ont pour point commun de traiter du mythe de Dom Juan. Étude du poème de Baudelaire, extrait des Fleurs du Mal : Dom Juan aux Enfers Les Fleurs du mal est un recueil de poèmes qui révèle les projets poétiques de Baudelaire : le titre fondé sur un oxymore associe les Fleurs, métaphore de la beauté, au mal, autrement dit Baudelaire associe l'idéal poétique au mal. [...]
[...] Étude du poème dans le cadre d'une réécriture du mythe Dans un premier temps, Baudelaire soigne particulièrement la composition de son poème, qui se place dans le cadre de la réécriture du mythe. Tout d'abord, Dom Juan est mis en valeur. Les femmes sont derrière dom Juan, Elvire est près de lui, l'attitude de tous les personnages est précisée : tous sont tournés vers Dom Juan qui est la figure centrale autour de laquelle gravitent les autres. La récurrence du pronom personnel lui à valeur de périphrase souligne la place importante qu'occupe Dom Juan. S'ajoute à cela que le poète joue également avec les effets de luminosité. [...]
[...] Quant aux femmes, elles sont présentées, comme ayant évolué par rapport à la pièce de Molière. Ainsi, Elvire apparaît comme une femme vertueuse, fragile, pure comme dans la pièce de Molière chaste mais elle porte le deuil de Dom Juan qui est mort, l'allitération en fait ainsi ressentir la douleur d'Elvire. Elle semble toujours aimer Dom Juan : Elvire [ ] semblait lui réclamer un suprême sourire De plus, les femmes ont également leur place dans ce poème. La deuxième strophe accentue la sensualité suggérée par Molière. [...]
[...] Le Mythe de Dom Juan à travers les genres et les époques Étude de la réécriture du mythe de Dom Juan, autour du poème Dom Juan aux Enfers de Charles Baudelaire, de la nouvelle Les Ames du Purgatoire de Prosper Mérimée et de l'adaptation cinématographique par Joseph Losey de l'opéra Don Giovanni de Wolfgang Amadeus Mozart. Le personnage de dom Juan (ou don Juan) apparaît pour la première fois en littérature en 1630 dans une pièce d'un moine espagnol, Tirso de Molina, intitulée el Burlador de Sevilla y Convidado de peindra, littéralement le trompeur de Séville et le convive de pierre : la figure centrale de la pièce est Juan Tenorio, un jeune seigneur qui s'amuse à séduire les femmes en leur faisant croire qu'il les épousera. [...]
[...] C'est alors que Don Gracia est tué. Don Juan décide de retourner en Espagne, et commence alors à séduire une none. Don Juan s'aperçoit que la religieuse n'est autre que Doña Teresa, qu'il fait sortir du couvent. Don Juan assiste à son propre enterrement, prenant, il tombe malade et après une confession, décide de se repentir. Mais bien qu'il ait décidé d'arrêter de se battre, un inconnu, nommé don Pedro de Ojeda, venu venger son père et ses sœurs, le provoque en duel. [...]
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